1848. C'est l'institution de la deuxième République. Le suffrage universel (exclusivement) masculin est adopté. Pour l'historienne Anne-Sarah Bouglé-Moalic, « le combat pour le droit de vote des femmes trouve son origine dans cette inégalité ». Des groupes de militantes et de militants, encore marginaux, revendiquent alors le principe d'égalité politique. D'autres pionnières se distinguent ensuite, comme Hubertine Auclert, une militante féministe qui se bat pour l'égalité politique entre les hommes et les femmes.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, plusieurs pays comme l'Allemagne et l'Autriche accordent le droit de vote aux femmes, instaurant un nouveau cadre législatif et de nouvelles mentalités. Mais la France, elle, souhaite se reconstruire en consolidant ses institutions. Entre les deux guerres, le Sénat refuse ainsi toutes les propositions de loi. On a peur que les femmes, supposées trop versatiles ou influençables, votent pour les extrêmes ou pour les curés... Oui, oui. On en était là.
En 1934, la journaliste Louise Weiss passe à l'action en fondant une association, « La femme nouvelle », et multiplie les coups d'éclat comme celui de se présenter deux fois aux élections municipales et législatives. Mais il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que les femmes obtiennent enfin le droit de vote. Le 21 avril 1944, le général de Gaulle signe l'ordonnance sur l'organisation des pouvoirs publics en France après la Libération. L'article 17 y précise que les femmes sont électrices et éligibles au même titre que les hommes.
Un an plus tard, les femmes se rendent pour la première fois aux urnes pour les élections municipales. Les sourires se lisent sur les visages. Elles sont près de 9 millions.
En octobre 1945, 33 femmes deviennent députés pour la première fois.
En 1946, avec l'instauration de la IVe République, l'égalité est définitivement inscrite dans la Constitution...
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