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Mon référent, c’était la petite sirène. Je regardais la cassette au moins dix fois dans la journée, et mon frère, il en avait marre. Et quand, en grandissant, j’ai dit ça des années plus tard à ma mère, elle m’a dit : « Mais oui, bien sûr, une femme avec une queue ! »
Gigi
Gigi est né garçon avec son frère jumeau. Enfant, il aime replacer ses mèches de cheveux derrière les oreilles comme le font ses copines ou chanter d’une voix aigüe comme une fille.
Mais voilà, Gigi devait se fondre dans le moule et effacer sa vraie personnalité. « Il fallait que je joue ce rôle que tout le monde attendait que je joue. »
Plus tard, Gigi décide de faire des études de couture. Au lycée, il est perçu comme gay. « Mais en sortant avec des garçons, je ne me voyais pas du tout comme eux. J’avais peut-être une apparence de garçon mais ma personnalité était féminine. C’est à ce moment-là que j’ai su qu’on pouvait changer de sexe. »
Sur des images d’animation, la voix off de Gigi déroule son histoire, celle de son parcours de transition. De son enfance chahutée à la conscience de sa transexualité, de la perception de son corps à ses moments de fragilité, ce court-métrage lumineux dépeint avec force, humour et sensibilité le plus intime des combats : celui pour être enfin soi-même.
Réalisé par Cynthia Calvi, Gigi est nommé en 2025 au César du Meilleur film de court-métrage d’animation.
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