On l’adore ou on le déteste mais il provoque toujours une réaction !
« Ce qui est le plus extraordinaire, s’étonne son épouse Susie Parr, écrivaine, c’est que la plupart des gens ne le remarquent pas ! » Depuis cinquante ans pourtant, l’inimitable Martin Parr ne sort jamais sans son appareil photo qu’il brandit des dizaines de fois par jour en arpentant les rues et bords de mer britanniques.
« J’ai toujours aimé les stations balnéaires parce qu’enfant on ne m’y emmenait pas. »
Mon sujet principal, ce sont les loisirs de la société occidentale, toutes classes sociales confondues.
Martin Parr
Après des séries de photographies en noir et blanc, déjà « socialement engagées », son passage à la couleur – dans les années 1980 – marque une rupture dans le reportage : « C’était le monde tel qu’il l’observait, résume le musicien Mark Bedford, et non tel qu’on voudrait qu’il soit. » En 1994, il intègre l’agence Magnum. Derrière ses clichés célèbres se cache un photographe audacieux et intransigeant, obsédé par ses sujets, ses cadres et ses couleurs. Mais aussi plein d’humour : « Tout ce que je fais, c’est repérer ce que je trouve intéressant ou drôle, et les gens sont drôles : comment passer à côté ? »
À plus de 70 ans, il reste un véritable iconoclaste, à la fois critique et espiègle, et donne à voir la société sous un angle aussi percutant qu’inattendu.
On cherche toujours à faire une seule et bonne photo mais, au final, c’est l’histoire que raconte l’ensemble de ces photos qui importe. Pour moi, c’est ça le véritable travail documentaire.
Martin Parr

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