« C’est un peu un rêve éveillé ce soir. » Alors qu’il vient d’achever sa tournée européenne 2025, Marcus Gad était sur la scène du Cabaret sauvage à Paris, il y a moins d’un an, avec son groupe Tribe. Une soirée spéciale avec des invités exceptionnels.
Enfant de Kanaky, de la Nouvelle-Calédonie, la terre où j’ai grandi a beaucoup influencé mon son, autant dans les mélodies et dans les rythmes que dans les paroles.
Marcus Gad
Originaire des terres multiculturelles de la Nouvelle-Calédonie, le chanteur incarne un courant musical résolument spirituel, niché entre le roots méditatif et la soul, porté par une technique de chant singulière, proche de la liturgie. « Cette musique, elle est là pour rassembler, et quand on se rassemble, on comprend bien qu’on se ressemble. »
C’est bien de cela dont il s’agit lorsqu’il fait reprendre au public ce refrain :
Protège ton pouvoir, conserve ton savoir / Protège ton histoire, préserve ta mémoire.
Marcus Gad
« C’est une chanson que j’ai écrite pour le peuple kanak, chez moi en Nouvelle-Calédonie, mais elle pourrait être dédiée à tous les peuples qui se battent pour préserver leur culture dans cette ère moderne. »
Chansons extraites de son répertoire, dont celles de son dernier album, Ready for Battle. On écoutera aussi le poème mis en musique de Marcus Garvey : Keep Cool. Et une chanson en créole de l’île Maurice. Parmi les « special guests » invités sur scène, on découvre Fayah Horns ; le pasteur Waris de l’île de N’Goné ; Ounine Pawoap, chef de la tribu de Pombei ; Saroom au hand-drum ; Aline et Nandita au chœur, sans oublier Tamal.
Et lorsque, dans un geste symbolique, Marcus Gad distribue des « graines de variétés de semences potagères anciennes, libres et reproductibles », il appelle le public à une reconnexion. « Ce lien à la terre, c’est très important chez nous et aujourd’hui on le perd. Je pense qu’il y en a beaucoup d’entre nous qui veulent le retrouver. Cette chanson, elle parle d’honorer le sol, la terre. Ici, on est à Paris mais il ne faut jamais oublier que sous le béton, il y a la terre. »

Chant : Marcus Gad | Batterie : Jean Hoareau | Claviers : Franck Paulin | Guitare : Nicolas Duchamp | Guitare lead : Raphaël Baldy | Basse : David Garcia | Producteur audio : Clément « Tamal » Thouard
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