Ils ont tout simplement envoûté le Théâtre du Châtelet. Pas de guests ni de scénographie tape-à-l’œil : juste un groupe, leurs instruments, leurs voix et des messages puissants à faire passer. Comme quoi, pas besoin d’en faire trop pour briller…
Sur scène : Sonny Troupé, Casey, Célia Wa, Olivier Juste, Stéphane Castry et Didier Davidas. De véritables talents réunis autour d’un projet fort : faire entendre une histoire, celle d’une communauté effacée. ExpéKa, ce n’est pas juste un collectif musical, c’est un véritable porte-parole, une mémoire vivante.
Et c’est bien en live que leur travail prend réellement vie. L’alchimie entre les artistes est palpable, ensemble ils ne jouent pas simplement de la musique : ils font circuler une énergie, une mémoire commune, une émotion brute.
Entre rap, percussions caribéennes, basse électrique et flûte traversière, un récit se tisse : celui de la créolité, de la négritude, de l’héritage afro-antillais, des luttes et des résistances. Par les mots et le rythme, ils nous racontent une histoire souvent oubliée.
Après leur tournée de mars, leur concert est désormais disponible sur France TV.
Si vous l’avez manqué en live : rattrapage vivement conseillé. Pas juste pour vibrer, mais pour comprendre.👇
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Le gwoka et le bèlè, ça te parle ?
Le gwoka est une pratique musicale et dansée originaire de Guadeloupe, issue des traditions afro-descendantes. Il mêle tambours, chants créoles, danses expressives… et une vraie puissance symbolique. Plus qu’un genre musical, c’est une façon de raconter, de résister, de transmettre.
Ka : ce sont les tambours traditionnels en bois du gwoka, fabriqués à la main. Il en existe plusieurs types, chacun jouant un rôle précis dans l’ensemble musical.
Gwo ka : une forme de chant profond et souvent improvisé avec des voix puissantes, qui raconte la vie, les luttes, le quotidien.
Tanbou : c’est le mot créole pour « tambour ». Dans le gwoka, c’est l’instrument principal, joué en batterie avec des rythmes riches et complexes. Il accompagne la danse.
Kalenda : un des rythmes phares du gwoka. Il accompagne des danses où le corps s’exprime librement, avec beaucoup d’improvisation.
Le bèlè est une tradition martiniquaise puissante, à la croisée du chant, de la musique et de la danse. Héritée des esclaves africains, cette pratique est un véritable cri de mémoire, de fierté et d’expression collective.
Tambour bèlè : le tambour central du bèlè, joué assis, souvent accompagné de percussions comme le ti-bwa. Il donne le rythme aux chants et aux danses.
Ti-bwa : deux baguettes de bois qu’on frappe sur une planche creuse. Elles marquent le tempo et créent un fond rythmique essentiel.
Bèlè chanté : des chants souvent improvisés, en créole, qui abordent la vie, l’histoire, l’injustice ou la résistance.
Dancing bèlè : une danse au sol très ancrée, avec de forts mouvements de bassin, en lien étroit avec le tambour et le chant. C’est un vrai dialogue entre le corps et la musique.