Plus de 200 librairies indépendantes franciliennes invitent leurs lecteurs et leurs lectrices à devenir Libraires d’un jour. 

Pour célébrer cet événement, tentez de remporter des chèques lire d'une valeur allant jusqu'à 260€ avec l'exemplaire dédicacé du livre de Magyd Cherfi, La vie de ma mère ! 

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Le 24 mai, toutes et tous en librairie pour partager vos lectures poétiques !  

Paris et l’Île-de-France jouissent d’un réseau de librairies indépendantes rare : protégé par la loi du prix unique du livre, il se développe et se réinvente pour entretenir le lien qui unit les libraires à leurs lecteurs et lectrices. L’événement «Libraires d’un jour» tend à approfondir cet attachement. 

Pour sa 10e édition, la manifestation festive et collective se place sous le signe de la poésie.

Avec la complicité du parolier et romancier Magyd Cherfi , parrain de la manifestation, les libraires invitent les Franciliens, petits et grands, à déclarer à leur tour leur fascination pour la poésie sous toutes ses formes et dans toutes les langues : quatrains, haïkus, vers libre, prose poétique…  

La manifestation se déploie désormais sur toute la région de l’Île-de-France et associe aussi les bibliothèques à ce temps fort culturel. Elle s’inscrit cette année dans le calendrier global des Jeux Poétiques de Paris, un autre événement foisonnant qui allie le sport et la poésie.


Être libraire d'un jour, la parole aux lecteurs et aux lectrices

Le jour J, vendredi 24 mai, les libraires organisent selon l'envie des rencontres, un verre de l'amitié, des lectures, des débats... pour prolonger les échanges autour du livre.

Libraires & bibliothécaires pourront mettre en ligne les photographies des coups de coeur de leurs lecteur·rice·s, ainsi que les tables, les vitrines, les vidéos réalisées à cette occasion sous le hashtag #librairesdunjour.


Parrain de la 10ème édition : MAGYD CHERFI, l'Al Capone du vers !

C'est par l'autobiographie que Magyd Cherfi a fait son entrée dans les librairies, mais sa casquette de parolier et chanteur du groupe toulousain Zebda nous a donné envie de remettre l'oralité, le rythme, l'engagement, au centre de cette édition consacrée à l'écriture poétique.

Il se définit lui-même dans Ma part de gaulois comme "l'Al Capone du vers", et surtout "un amoureux des lettres au grand jour", lui qui a grandi dans un monde où il n'était pas facile d'assumer trouver du plaisir dans la lecture. Il a publié un premier recueil de récits, Livret de famille, en 2004 et La Trempe en 2007 rassemblés en un seul livre en 2011. En 2016, Ma part de Gaulois, sa chronique de l'année 1981, où il décroche le bac, le premier de sa cité, est salué par un succès phénoménal en librairie ainsi que par le prix du Parisien Magazine de 2016, le prix littéraire Beur FM Méditerranée 2017 et le prix des Députés 2017. La Part du Sarrasin raconte la suite de cette histoire. La vie de ma mère !, paru en 2024, est son premier roman aux éditions Actes Sud.
 

-       Pouvez-vous nous parler de votre rapport à la librairie ? Avez-vous des souvenirs particuliers attachés à ces lieux, librairies et bibliothèques ?

C’est un bibliobus qui a marqué mon entrée en littérature. Je me souviens de cet énorme bus qui venait se garer au bas des HLM, il était comme une île posée là le mercredi au milieu du bitume. 
J’ai, avant les livres, le souvenir de l’accueil qui m’a été fait, de la prévenance et du sourire de la femme qui m’a accueilli, puis ses conseils, ses questions pour me guider vers le livre qui m’envolerait. Je me souviens du « Club des cinq », de comment je n’ai plus décroché de cette envie de lire, de ce besoin que j’avais d’évasion qui ne m’a plus quitté depuis.


-       Quel est votre cheminement de lecteur, à quel moment la lecture a pris place dans votre vie ?

Un moment fort fut le lycée avec cette fois la littérature du dix-neuvième siècle et plus précisément les épopées à la Zola, à la Hugo, de ce sentiment d’entrer dans des polars vertigineux, de ce sentiment de me connaître mieux, d’apprendre à me connaître, ce sentiment d’y être, d’appartenir à un monde auquel je croyais ne pas appartenir. Ce sentiment qu’on m’offrait une langue, une histoire, un territoire.


-       A quoi ressemble votre bibliothèque personnelle ?

Ma bibliothèque personnelle porte les noms d’auteurs d’origine arabe, Kateb, Ben Jelloun, Mohammed Dib et aussi des auteurs d’aujourd’hui comme Rachid Benzine, Leïla Slimani et même Alice Zeniter. J’ai bien sûr ma collection de Jean Paul Dubois, à côté de celle de Garcia Marquez. Je pense aussi à Zweig et bien sûr aussi à Pagnol, Daudet et Giono.


-       Quel est le plus beau conseil de lecture que vous ayez reçu ?

Je pense à un conseil d’un libraire de mon quartier – « Lis ce qui te dérangera, pas le reste. ».


-       Avez-vous le souvenir de votre plus forte émotion de lecteur (un éclat de rire, un sanglot, une colère) ?

Je pense à la préface de Sartre sur le livre de Frantz Fanon, Les damnés de la terre. À cette déclaration de guerre à la bêtise humaine, cette condamnation de la violence des hommes, de la cupidité universelle, cette compassion mêlée de rage devant l’absurdité qui meut les sociétés dominantes et occidentales.


Libraires d’un jour, un événement Paris Librairies

Depuis 11 ans, l’association Paris Librairies fait le pari de la proximité et de la coopération
en remettant la dimension humaine au centre de l’accès à la lecture, et en privilégiant la rencontre et l’échange entre les lecteurs, les lectrices et les libraires.
Créée en 2012 par une trentaine de libraires parisiennes, l’association de loi 1901 compte aujourd’hui plus de 200 librairies indépendantes franciliennes, dont les stocks sont consultables sur le site de Paris Librairies. 

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