Les secrets de la data à l’Insep

Avez-vous déjà entendu parler de la formule magique du sport de haut niveau ? Depuis quelques années, la « data » s’est imposée comme l’un des outils indispensables de la performance sportive. Les Fans de Sport ont pu s’introduire dans l’Insep pour en apprendre plus sur ce phénomène ! Fabien Canu, directeur général de l’Insep, et Nathan Minguens, data scientist, nous livrent tous leurs secrets...


Fabien Canu, directeur général de l’Insep :

Salut aux Fans de Sport de France Télévisions ! C’est un vrai plaisir de vous accueillir à l’Insep. La data, ça fait partie des évolutions du sport de haut niveau : c’est incontournable. Ce qui se met en place ici, c’est assez énorme. Il y a une base de données avec des tas d’informations qui sont vraiment importantes parce que ça peut permettre par exemple, quand on programme une saison sportive, d’éviter des blessures. La data, c’est aussi ça, c’est une manière de prévenir, d’anticiper. Donc oui, il y a un gros, gros travail qui se fait en termes d’efficacité grâce à cet outil. C’est vraiment indispensable et ça fait partie des nouveautés, en tout cas pour l’Insep depuis trois à quatre ans. Et ça marche vraiment bien !

Nathan Minguens, data scientist à l’Insep :

Bonjour, je m’appelle Nathan Minguens, et bienvenue à l’Insep pour tous les Fans de Sport. Je suis data scientist à l’Insep. Ici on est au plateau technique du laboratoire SEP, « Sport, Expertise et Performance ». Et donc c’est ici qu’on va réaliser pas mal de tests, « biomecas » principalement et de physiologie. Il existe plein de domaines où on peut utiliser la data dans le sport. Depuis quelques années, il y a vraiment un gros développement de tout ce qui est montres connectées, capteurs GPS, plateformes de force, de puissance sur les vélos, et caetera. Du coup, on récupère énormément de données sur les athlètes. Ça peut être aussi des données sur leur bien-être, sur leur sommeil, sur leur qualité de vie de manière générale. Et l’idée de la data, c’est de combiner un peu toutes ces données-là pour faire des analyses et créer de la valeur et des informations qui peuvent être pertinentes pour les coachs.

On va essayer de se spécialiser sport par sport. Et nous, dans le cadre de notre projet, on est vraiment focalisés sur de l’analyse de concurrence. Donc on va analyser à la fois les nations étrangères et les Français pour voir un peu quels sont nos athlètes plutôt bien placés sur la scène internationale. Et pour ça, on va faire des rapprochements entre les sports, sur tous les sports de confrontation. Par exemple au judo, en escrime, en lutte, même dans les sports co, pour essayer de créer des classements comme ça, de tous les athlètes de la planète, dans tous les sports olympiques.

À l’Insep, on a quatre missions principales par rapport à la donnée. Ça va être dans un premier temps de la collecter, parce qu’elle est un peu dispersée à droite, à gauche. On va essayer de centraliser toutes ces données-là et ensuite de bien les mettre en forme, de les stocker sous forme de base de données pour que ce soit facilement lisible et accessible pour tous. Ensuite, on a une troisième étape qui va être principalement de l’analyse. Donc on va combiner un peu toutes les données qui viennent à droite, à gauche pour créer des modèles ou des choses qui peuvent être pertinentes à la fois pour les coachs, pour les dirigeants des fédérations ou pour l’Agence nationale du sport. Et enfin une dernière partie qui va être de la restitution à partir des analyses qu’on a pu faire, transcrire nos résultats de la manière la plus intelligible possible pour que plus de personnes puissent comprendre ce qu’on fait.

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