À l’approche de l’événement planétaire que sont les Jeux Olympiques et Paralympiques, France Télévisions se mobilise en proposant chaque mois un spectacle dans le cadre de l’Olympiade culturelle (événements artistiques et culturels autour du sport et des valeurs de l’olympisme). En tout, une quinzaine de captations – musique, opéra, danse et théâtre – sont proposées sur les antennes.
Pour cette Olympiade culturelle, Blanca Li, David Grimal et Abd al Malik, accompagnés de danseurs issus de quartiers populaires, nous livrent une énième relecture de cette œuvre majeure présentée pour la première fois en 1913 au Théâtre des Champs-Élysées à Paris. Une représentation qui, à l’époque, fait débat car elle défie les codes traditionnels : elle met, par exemple, en scène un rite païen célébrant l’arrivée du printemps en Russie, au cours duquel une jeune adolescente est sacrifiée pour remercier les dieux. Ce spectacle, capté depuis la Philharmonie de Paris, reprend une version datée de 1947, en mettant l’accent sur l’universalité et l’actualité. Les trois créateurs ont pensé cette adaptation pour « faire peuple tous ensemble », soit faire éclore toutes les disciplines artistiques et la voix d’une société plurielle réunifiée. Sur scène, le public découvre une troupe éclectique où chaque interprète prend la partition stravinskienne à bras-le-corps et lui donne des couleurs d’aujourd’hui. Un spectacle engagé qui met en scène dix-huit danseuses et danseurs initiés à l’écriture métissée de la chorégraphe franco-espagnole Blanca Li, le collectif de musiciens classiques Les Dissonances, qui accompagnent la lecture des poèmes lus par Abd al Malik. Le tout au son de la musique électronique du frère aîné de ce dernier, Bilal. Pour créer sa musique, le beatmaker s’inspire des mêmes chants folkloriques que Stravinski en son temps.
Notre Sacre est un spectacle ébouriffant à ne pas rater !

Réalisation Julien Condemine – Production La Compagnie des Indes – Emma Enjalbert, Gildas Le Roux et NicolasAuboyneau