Cette semaine… vos écrans s’animent !
Préparez-vous à découvrir des pépites du cinéma d’animation mondial. Alors que le Festival d’Annecy accueille dès lundi les acteurs les plus prestigieux de ce pan du 7e art devenu majeur, on vous propose des films déjà cultes ou qui vont le devenir… Multi-primés dans le monde entier, courts et long métrages, fictions et documentaires, il y en a pour tous les goûts et tous les âges !
À la recherche du corps perdu…
On explore de nouvelles sensations !
J’ai perdu mon corps, de Jérémy Lapin
Lundi 13 juin à 21.10 sur Culturebox, canal 14 et sur france.tv
J’ai perdu mon corps est un des plus beaux exemples du cinéma d’animation français. Le pitch : une main coupée s’échappe du labo d’un hôpital, à la recherche de son propriétaire. Elle se remémore les expériences tactiles qu’elle a connues depuis sa jeunesse, jusqu’à l’accident. On est à Paris et c’est le corps du jeune Naoufel que la main cherche à retrouver. Or, Naoufel vient de tomber amoureux de Gabrielle. Les ingrédients sont réunis pour une cavale vertigineuse à travers la ville, avec des personnages qui remontent le fil de leur histoire. Entre science-fiction et roman intimiste, Jérémy Clapin propose une narration toute en sensorialité, adaptée d’un roman de Guillaume Laurant. Un dédale d’émotions fortes, mêlant rires et frissons, et des trouvailles visuelles incroyables. Qui de mieux que son producteur Marc du Pontavice pour caractériser cette œuvre si puissante ? : « À l’inverse des films d’animation pour adultes qui ont souvent comme contexte la guerre, ce film s’ancre dans le quotidien et l’intime, ce que rarement un film d’animation occidental avait fait jusque-là. Seul le Japon se risque à produire et investir ce genre de cinéma. »
1h21 • Réalisation Jérémy Clapin • Scénario Jérémy Clapin, Guillaume Laurant • Musique originale Dan Levy • Production : Xilam Animation • Coproduction : Rhône-Alpes Cinéma • Avec les voix de Naoufel : Hakim Faris, Gabrielle : Victoire du Bois, Georges : Patrick d’Assumçao, Naoufel enfant : Alphonse Arfi, le père : Hichem Mesbah, la mère : Myriam Loucif
Récompenses : Grand Prix, Sélection Officielle - Semaine de la Critique, Cannes 2019 / Cristal du Long Métrage et Prix du Public, Annecy 2019 / Meilleur Long Métrage d’animation & Meilleure Musique Originale, César 2020. Une nomination aux Oscars
On valse avec Bachir pour tenter d’exorciser la guerre
et le stress post-traumatique
Valse avec Bachir, de Ari Folman
Déjà disponible sur france.tv
Valse avec Bachir est un documentaire d’animation sorti en 2008. Récompensé dans les plus grands festivals de cinéma, c’est le pionnier du genre. Le film raconte une plongée au cœur du massacre de Sabra et Chatila, à Beyrouth Ouest, en septembre 1982. L’histoire : un soir dans un bar, un vieil ami raconte au réalisateur Ari Folman un rêve récurrent qui vient hanter toutes ses nuits et dans lequel il est poursuivi par 26 chiens féroces. Toutes les nuits, le même nombre de chiens. Les deux hommes en concluent qu’il y a certainement un lien avec leur expérience commune dans l’armée israélienne lors de la première guerre du Liban, au début des années 1980. Ari est surpris de n’avoir plus aucun souvenir de cette période. Le lendemain, pour la première fois, un souvenir resurgit. Une image muette, lancinante : lui-même, jeune soldat, se baigne devant Beyrouth avec deux camarades.
Il éprouve alors un besoin vital de découvrir la vérité à propos de cet épisode enfoui de sa vie et décide, pour y parvenir, d’aller interviewer à travers le monde quelques-uns de ses anciens compagnons d’armes. Plus Ari s’enfoncera à l’intérieur de sa mémoire, plus les images oubliées referont surface.
1h27. Auteur : Ari Folman • Image : David Polonski et Assaf Hanuka - Yonni Goodman - David Polonski et Assaf Hanuka • Son : Aviv Aldema • Montage Nili Feller • Musique originale : Max Ritcher • Production : Les Films d'Ici, Bridget Folman Film Gang, Razor Films, Arte France
Récompenses : Sélection Officielle, Compétition, Cannes 2008 / César 2009 du meilleur film étranger / Nomination à l’Oscar 2009 du Meilleur film en langue étrangère / Sélection, Animatopia, San Sebastián 2013
On assiste à l’éclosion d’une amitié atypique
grâce à Luce et le Rocher
Luce et le Rocher, de Britt Raes
En exclusivité sur la plateforme Okoo
Luce est à la fois forte et courageuse, faillible et fragile. Le Rocher qui a l’air si solide cherche à se réfugier dans un lieu sûr. C’est l’histoire de deux amis qui, bien qu’ils semblent ne rien avoir en commun, finissent par affronter ensemble leur peur de l’inconnu. Luce veut protéger son petit monde et ne comprend pas tout de suite qu’elle rejette quelqu’un qui partage les mêmes peurs qu’elle. De cette rencontre chaotique naît une amitié atypique. Ensemble, Luce et le Rocher finissent par affronter leurs craintes communes. Grâce au Rocher, Luce retrouvera même son petit monde, encore plus sûr et plus riche qu’il ne l’était avant leur rencontre. « Un joli film animé qui rappelle que l’endroit où l’on se sent chez soi n’est pas forcément l’endroit où l’on naît, mais celui où l’on est entouré d’amis », a déclaré le Jury enfants de la Berlinale Generation Kplus.
Découvrez la bande-annonce :
12 mn 59 sec. Écrit et réalisé par Britt Raes - Musique : Bram Meindersma - Production La Cabane Productions Thuristar - Studio Pupil -VRT-Ketnet -RTBF - Avec la participation de France Télévisions
On pose un regard neuf et sensible sur la maladie psychique
Folie douce, folie dure, de Marine Laclotte
Le 12 juin sur France 2 dans Histoire courtes et sur france.tv
Ce film vient de remporter le César du meilleur court métrage d’animation. Folie douce, folie dure est une balade dans le quotidien de plusieurs institutions psychiatriques, à la rencontre de personnes hors normes qui nous laissent entrer dans leur intimité. La réalisatrice Marine Laclotte s’est appuyée sur le témoignage de sa mère, infirmière en hôpital psychiatrique, pour élaborer une histoire hautement sensible, inspirée et bienveillante, au plus près de l’expérience intérieure des malades.
Découvrez la bande-annonce :
18 mn 20 sec. Réalisation : Marine Laclotte. Production : Lardux Films, Folimages.
On plonge dans une fresque fantastique
au service de questionnements écologiques
La nuit des sacs plastiques, de Gabriel Harel
Déjà disponible sur france.tv
« Marc-Antoine, j’ai réfléchi, je veux avoir un enfant avec toi… », c’est ainsi que commence La nuit des sacs plastiques, court-métrage récompensé aux Césars 2020. Agathe, 39 ans, n’a qu'une obsession : avoir un enfant. Elle va retrouver son ex, Marc-Antoine, qui mixe de la techno dans les Calanques à Marseille. Alors qu’elle tente de le convaincre de se remettre avec elle, des sacs plastiques prennent vie et attaquent la ville. Le réalisateur Gabriel Harel nous entraîne dans un récit qui navigue entre histoire intime, fresque écologique et dimension fantastique, comme un écho aux grands questionnements de notre époque.
Découvrez la bande-annonce :
Réalisation : Gabriel Harel, Patricia Mortagne. Avec Anne Steffens, Damien Bonnard. Production : Kazak Productions