Victoires de la Musique 2023 : rencontre avec Alexandra Redde-Amiel et Stéphane Espinosa

Le Club Fans de Culture : en quoi est-ce que les Victoires de la Musique représentent un tremplin pour les nouveaux artistes ?
Alexandra Redde-Amiel : Les Victoires de la Musique, c’est une compétition, mais c’est aussi un partage. C’est là où les artistes se retrouvent. Et il s’agit alors d’un vrai tournant dans la carrière d’un artiste. Angèle a démarré sur France Télévisions et s’est retrouvée aux Victoires de la Musique. Barbara Pravi, deuxième de l’Eurovision, a obtenu une Victoire de la Musique l’année dernière. Je crois que c’est le rendez-vous des artistes.
Stéphane Espinosa : Les Victoires permettent d’exposer des artistes qui ne se sont jamais exprimés à la télévision. Les Révélations en sont un exemple. Désormais, on voit, dans l’histoire de la musique française, qu’il y a de nombreux artistes dont la première grosse prestation à la télévision fut les Victoires. Et ces Victoires leur ont réellement donné un coup de pouce dans leur carrière. Donc c’est vraiment une émission importante parce qu’elle permet à de nombreux spectateurs de découvrir des jeunes artistes peu exposés jusqu’à présent.

Il s’agit de la 38^e édition. Comment arriver à se renouveler ?
S. E. : Aujourd’hui, puisque tout bouge très vite, le vrai défi, c’est d’arriver à coller avec son époque.
A. R.-A. : Je crois que la base des Victoires de la Musique, c’est l’offre d’un très grand spectacle. Donc l’exigence des producteurs, l’exigence de France Télévisions, c’est d’offrir le plus grand spectacle à nos téléspectateurs.

Quel est le rôle du service public dans la promotion de la musique en France ?
S. E. : France Télévisions, comme Radio France, sont les mass media les plus ouverts à la diversité. Aujourd’hui, France Télévisions est le partenaire des Victoires parce que c’est la seule télé qui peut, sur toutes ses antennes, diffuser les Victoires Classiques, les Victoires Jazz, les Victoires des Variétés, et ainsi représenter tous les genres musicaux.
A. R.-A. : France Télévisions, c’est la maison des artistes, la maison de la musique, c’est plus de 2 000 heures de programmes et de musique sur nos antennes. Aujourd’hui, il n’y a pas seulement les Victoires de la Musique, il y a l’Eurovision, il y a Prodiges, il y a Taratata… Et France Télévisions, je peux le dire, est un incubateur de talents ! Je crois qu’aujourd’hui le rôle du service public, c’est justement de dévoiler puis d’accompagner des artistes pour nos prochaines générations.