Rencontre : « Une histoire d'amour »

Interview exclusive d'Alexis Michalik, Juliette Delacroix et Marica Soyer

Pour son nouveau film, Une histoire d’amour, Alexis Michalik met en scène les vertiges de l‘amour contemporain. Avec les actrices principales, Juliette Delacroix et Marica Soyer, nous découvrons comment cette pièce de théâtre est passée des planches au grand écran.

Une histoire d’amour : une coproduction France 2 Cinéma, un partenariat France Télévisions, en salles le 12 avril.

 

Le Club Fans de Culture : De quoi parle Une histoire d’amour ?

Alexis Michalik : C’est... une histoire d’amour ! L’histoire de Katia et Justine, deux jeunes femmes qui vont tomber amoureuses et vivre une histoire assez passionnelle pendant trois ans.
Juliette Delacroix : Elles décident d’avoir un enfant ensemble. C’est Katia qui le porte, et au bout de sept mois de grossesse, Justine s’en va, la quitte et retourne à une autre vie.
A. M. : Douze ans plus tard, on va retrouver Katia. Elle s’est occupée de cette petite gamine qui est devenue une gamine brillante, mais Katia, étant atteinte d’un cancer, va devoir se tourner vers son frère William, que j’interprète, pour lui demander s’il veut bien s’occuper de la petite. Et là, le drame commence...
 

Le Club Fans de Culture : Comment adapte-t-on une pièce de théâtre au cinéma ?

A. M. : Je n'avais surtout pas envie qu’on sente, en voyant le film, que c’était adapté d’une pièce de théâtre. Donc j’avais envie d’enlever la théâtralité de la pièce. Et pour ça, il n’y a pas 15  000 options. Il faut enlever des dialogues et rajouter des décors, rajouter des scènes.​​​​​​
Marica Soyer : Au cinéma, tout est plus proche de la réalité. Donc, en fait, il faut tout ramener à soi et au théâtre, on est obligé d’élargir, parce qu’il faut que le dernier rang nous entende, parce qu’on est dans des salles entre 300 et 1 200 places. On a été jusqu’à 1 200.
A. M. : Au cinéma, on peut déplacer la caméra, on peut amener des gros plans, on peut voir vieillir ces acteurs puisqu’on les voit traverser quinze ans. Donc, on peut faire un travail de maquillage assez subtil. D’ailleurs, la maquilleuse Véronique Clochepin a fait un énorme boulot puisqu’on n’avait que 30 jours pour tourner 56 décors, et c’était vraiment très, très sport par moments. Mais surtout, parce qu’il y a des scènes qui sont dans le film, qui ne sont pas dans la pièce. Et, donc, quand on aime un personnage et qu’on l’a porté autant, c’est toujours agréable de découvrir une suite. Est-ce qu’on peut re-aimer ? C’est la question que pose le film. Et pour avoir la réponse, il faudra aller le voir !

Le Club Fans de Culture : Auteur, comédien, réalisateur, que préférez-vous faire ?

A. M. : De la planche à voile​​​​​​ ! Je suis très heureux quand je suis sur ma planche à voile et que je n’ai rien d’autre à faire que simplement prendre la vague. Mais, sinon, je prends énormément de plaisir quand je suis sur un tournage, que ce soit en tant que réalisateur ou en tant qu’acteur. Je prends énormément de plaisir sur un plateau de théâtre, quand je suis en répétition. Je prends énormément de plaisir, non pas à l’écriture, mais lorsque j’ai fini d’écrire quelque chose. C’est parce que je n’aime pas m’ennuyer que je fais tout ça !
 

Le Club Fans de Culture : Pour vous, culture rime avec... ?

A. M. : Robin Williams, dans Le Cercle des poètes disparus, il dit que la poésie, les belles-lettres, c’est ce qui nous donne envie d’être en vie. Et c’est ce qui nous rend humain, en fait.
M. S. : Ma première expérience avec la culture, même enfant, c’est la lecture. Ça a été les livres.
J. D. : « Manucure » ? C’est le seul qui me vient ! La culture nous fait avancer ensemble. C’est trop important ! C’est pour ça qu’on est très fières de bosser dans la culture...

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