Rencontre : Charline Vanhoenacker

Dans le cadre de la 9e édition de Libraires d’un jour, les Fans de Culture ont rencontré Charline Vanhoenacker, la marraine de cette année. L’occasion de discuter de ses lectures et de son rapport aux livres. Un échange bourré d’humour qui met en avant l’importance de la littérature dans la vie de chacun !

Rencontre : Charline Vanhoenacker

 

Les Fans de Culture : Quelle place les livres occupent-ils dans votre vie ?
Charline Vanhoenacker : Les livres occupent autant de place dans ma vie qu’ils en occupent dans mon appartement. C’est-à-dire que je suis entourée de livres, mais pas que dans mon appartement, dans mon bureau aussi, à Radio France. C’est mon élément de décor principal. Ça occupe un pan de mur – un peu comme ça – chez moi. Je pense que c’est l’objet qui m’est le plus proche.

Pourquoi devenir marraine de Libraires d’un jour ?
C. V. : C’est important pour moi d’être marraine de Libraires d’un jour parce que ce sont les libraires indépendants et qu’ils nous offrent tellement, ces libraires, et nous conseillent très, très bien. Et j’avais envie de le leur rendre et de les encourager.

Un livre qui vous a marqué ?
C. V. :
Le livre qui a le plus d’impact sur moi ? Je ne peux absolument pas en donner qu’un parce que tous les livres ont des impacts. Vous en gardez toujours quelque chose, certains plus que d’autres. Mais en choisir un, ce serait une gageure de choisir un seul livre qui a un impact. En revanche, peut-être un livre que j’ai trouvé très radical et qui bouscule. Ça pourrait être Dysphoria Mundi de Paul B. Preciado, qui parle, en gros, du vieux monde en train de crever et d’un nouveau monde à naître. Et donc tout repenser et tout questionner.

Un livre pour rire ?
C. V. :
L’humour dans la littérature, c’est un sujet assez particulier. On cite souvent Fabcaro que j’aime beaucoup. Je peux citer Adeline Dieudonné, particulièrement son deuxième roman, Kérozène, qui était présenté sous forme de roman, mais qui ressemble aussi à une succession de nouvelles, où là j’ai vraiment éclaté de rire en le lisant. Et puis il y a tout le volet bande dessinée, par exemple Catherine Meurisse. Ses bandes dessinées me ravissent parce qu’en plus de rire aux éclats, je trouve son dessin mais sublime, le propos passionnant, j’en sors moi moins conne à chaque fois.

Un livre que tout le monde devrait lire ?
C. V. :
Si je devais choisir un livre qui devrait être lu par tout le monde, je serais dans une dimension parallèle et je dirais « Fuyez ! ». Quand on est entouré d’autant de livres et de productions littéraires, que tout le monde ait lu le même livre, ça m’angoisse !

Un livre pour réconforter ?
C. V. :
Je pense que tous les livres peuvent nous réconforter. Tous les livres parlent de ce que tout le monde traverse. Il y a une forme d’universalisme dans la rupture, dans la nouveauté, dans la peur. Le livre, c’est de la distraction, c’est de la distraction et du savoir. Ça vous nourrit et ça vous détourne des mauvaises passes.

Le livre le plus difficile à lire ?
C. V. :
Les essais sur l’économie. Je suis vraiment une quiche en économie. Je suis en train de lire un livre sur l’économie de la décroissance de Timothée Parrique. Il faut que je m’accroche. Ça, c’est vraiment ma plus grande difficulté. Mais je ne recule jamais devant l’obstacle littéraire !

Votre plaisir coupable ?
C. V. :
Je me demande si on peut parler de plaisir coupable. Pour moi, un plaisir ne peut pas être coupable. C’est du plaisir, point. Comme le livre, c’est du plaisir, alors ils sont tous coupables ! J’adorerais que tous les livres soient coupables. Ça oui !

Pour vous, culture rime avec…
C. V. :
Nécessaititure. Voilà. C’est une nécessité et il faut faire rimer culture. Donc nécessaititure. Ne faites pas ça au Scrabble, vous allez perdre.

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Libraires d'un jour 2023
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