Podcast Ciné-club - épisode 05

Plongez dans l’histoire passionnante du cinéma avec cette série de podcasts de Frédéric Bonnaud, directeur de la Cinémathèque française. Chaque épisode vous fait découvrir un film emblématique à travers ses yeux, avec des anecdotes et des révélations sur les coulisses de la production. Le film du jour : Paris nous appartient, de Jacques Rivette.

Épisode 05 : Paris nous appartient, Jacques Rivette, 1961

Il s’agit d’un drame existentialiste qui explore les thèmes de la paranoïa, de la conspiration et de l’isolement dans la société moderne. Aujourd’hui, le podcast Ciné-Club de Frédéric Bonnaud, directeur de la Cinémathèque française, nous dévoile les dessous d’un film mythique : Paris nous appartient.

« Paris nous appartient n’appartient pas stricto sensu à la Nouvelle vague, mais au moins à cette très jeune génération de cinéastes qui apparaissent entre 1958 et 1961. Dans le cinéma français, et celui de la Nouvelle vague, c’est un film tout à fait à part. Notamment parce que son tournage a duré treize mois. Tournage interrompu plusieurs fois, fait de diverses reprises, ce qui à l’aune de n’importe quelle filmographie est complètement délirant- même Kubrick ne tournait pas sur de telles durées. Le film se déroule durant l’été 1957, le tournage commence en fait un an plus tard, à l’été 1958, le tournage dure jusqu’à l’automne 1959. Et le film ne sort qu’en décembre 61. Le film finit par être un échec intégral, mais comme le Velvet Underground pour le rock, il aura in fine une influence énorme sur les gens qui l’ont vu. Il y a un véritable mythe Paris nous appartient. »

La Cinémathèque française · Le Ciné-Club de Frédéric Bonnaud - 5 - Paris nous appartient (Jacques Rivette)

 


Épisode 04 : Le Silence, Ingmar Bergman, 1963

Aujourd’hui, le podcast Ciné-Club de Frédéric Bonnaud, directeur de la Cinémathèque française nous conte l’histoire et les coulisses d’un film qui a fait scandale à l’époque et qui a ouvert une brèche dans la censure de son temps.

« Pourquoi ai-je choisi ce film dans l’immense continent Bergman ? Parce que Le Silence est au centre de ce que le cinéaste appelait sa trilogie des films de chambre, et du silence de Dieu. Le premier film, c’est À travers le miroir, le second Les Communiants et le troisième, c’est Le Silence. C’est sûrement avec ce film que Bergman devient définitivement Bergman. Un artiste en pleine maturité de ses moyens, en pleine maîtrise de son art, qui n’a plus peur de rien. À partir de ce film, son cinéma va rayonner. »

La Cinémathèque française · Le Ciné-Club de Frédéric Bonnaud - 4 - Le Silence (Ingmar Bergman)

 


Épisode 03 : Hiroshima mon amour, Alain Resnais, 1959

Pour ce nouvel épisode du podcast Ciné-Club, le directeur de la Cinémathèque française Frédéric Bonnaud nous fait plonger dans l’histoire du premier long-métrage d’Alain Resnais.

« Hiroshima mon amour a été un très grand succès critique, et un très grand succès commercial. Quand des œuvres sont aussi novatrices, et que le public suit, c’est important de le souligner. “Tu n’as rien vu à Hiroshima”, ce célèbre dialogue, est presque devenu un hit dans l’histoire du cinéma. C’est pourtant une phrase très mystérieuse, cette psalmodie de Marguerite Duras, et nous en parlerons ce soir. »

La Cinémathèque française · Le Ciné-Club de Frédéric Bonnaud - 3 - Hiroshima mon amour (Alain Resnais)

 


Épisode 02 : Cléo, de 5 à 7 ans, Agnès Varda, 1962

Frédéric Bonnaud, directeur de la Cinémathèque française, poursuit son périple dans l’histoire du cinéma par un film qui interroge notre condition de mortels : Cléo, de 5 à 7, d’Agnès Varda.

Cléo, une jolie chanteuse est inquiète à l’idée d'avoir un cancer. À 17 heures, elle doit recevoir les résultats de ses examens médicaux dans deux heures. Pour faire passer son anxiété, elle cherche du soutien auprès de son entourage. Cependant, elle rencontre l’incrédulité et même l’indifférence, réalisant l’inanité de sa vie. Finalement, elle trouve du réconfort avec un inconnu au cours de sa promenade angoissée à travers Paris...

« Un des grands interdits du cinéma jusqu’au début des années 60, c’est le temps qui passe, et notamment le trajet. Quelqu’un qui marche dans une rue, prend sa voiture, un autobus. On bannit normalement ces moments où ne se passe rien de particulier. Tout ça, moins on le montrait, mieux on se portrait. Dans Cléo, il s’agit de faire un spectacle d’une heure et demie, qui nous bouleverse, mais dans lequel on nous a constamment rappelé le temps qui passe. Absolument tout le temps. Et ça, c’est d’une grande modernité. » Frédéric Bonnaud.

La Cinémathèque française · Le Ciné-Club de Frédéric Bonnaud - 2 - Cléo de 5 à 7 (Agnès Varda)

 


Épisode 01 : À bout de souffle, Jean-Luc Godard, 1960

Frédéric Bonnaud, directeur de la Cinémathèque française, entame son périple dans l’histoire du cinéma par un chef-d’œuvre radical, qui allait changer la face du cinéma : À bout de souffle, de Jean-Luc Godard.

« Le film dont nous allons parler, c’est un premier film. Bien sûr, c’est devenu un classique de l’histoire du cinéma, un film de rupture. Mais il ne faut pas oublier que c’est un premier film, tourné avec très peu d’argent, par un jeune homme qui a 28 ans. Alors, je vais vous lire la lettre écrite par Jean-Luc Godard à son producteur Georges de Beauregard, au petit matin du premier jour de tournage, qui va durer quatre semaines : “C’est lundi, cher Georges. Il fait presque jour, la partie de poker va commencer. J’espère qu’elle rapportera pas mal d’oseille, mot charmant que l’on n’emploie plus guère. Je voulais vous remercier de me faire confiance. J’espère que notre film sera d’une belle simplicité ou d’une simple beauté. J’ai très peur, je suis très ému. Tout va bien…” »

La Cinémathèque française · Le Ciné-Club de Frédéric Bonnaud - 1 - A bout de souffle (Jean-Luc Godard)
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