C dans l'air

Posez vos questions à l'émission présentée par Caroline Roux et Axel de Tarlé

France 5

Info & société

Caroline Roux, du lundi au jeudi, et Axel de Tarlé, les vendredi et samedi, rendent compte en direct, en compagnie d’experts, de ce qui fait l’actualité et donnent aux téléspectateurs les clés nécessaires pour la comprendre et l’appréhender dans sa globalité. 

C dans l'air l'invitée du 21 octobre avec Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe à RFI.

En Moldavie se tenait hier un référendum sur la volonté d'adhésion à l'Union européenne. Le "oui" l'emporte de très peu, après le dépouillement de 99 % des bulletins. Avec 50,39 % des voix, le résultat montre plus que jamais un pays partagé entre sa volonté de se rapprocher de l'Europe occidentale, et son désir de rester dans la sphère d'influence russe. Ce scrutin incertain jusqu'au bout a été marqué par de forts soupçons d'ingérence russe. 

Dans sa première réaction officielle, dans la nuit de dimanche à lundi, la présidente moldave avait dénoncé "une attaque sans précédent contre la démocratie" et promis de "ne pas plier", alors que le "non" était sur le point de l'emporter. "Des groupes criminels, agissant de concert avec des forces étrangères hostiles à nos intérêts nationaux, ont attaqué notre pays à coups de dizaines de millions d'euros, de mensonges et de propagande" pour "piéger notre pays dans l'incertitude et l'instabilité", avait-elle ajouté.  Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a exigé des "preuves" concernant les "graves accusations" de la présidente pro-européenne, avant de dénoncer des "anomalies" dans le décompte des voix.

Très vite dans la journée de lundi, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a félicité la Moldavie pour son "courage" après cette courte victoire du "oui". "Bravo la république de Moldavie ! Merci pour votre courage", a écrit Mme Metsola sur X, ajoutant que l'avenir de l'Union européenne et de la Moldavie "s'écriront ensemble". Reste à savoir comment la Russie réagira au rapprochement avec l'UE d'un pays qu'elle considère dans son giron.

Elsa Vidal est rédactrice en chef de la rédaction en langue russe à RFI. Elle reviendra avec nous sur les particularités de ce pays de moins de 3 millions d'habitants, enclavé en Europe entre l'Ukraine et la Roumanie, l'un des plus pauvres d'Europe. Un pays qui comprend une région séparatiste, la Transnistrie, une République autoproclamée sous influence russe. Quelles pourraient être les conséquences de ce choix d'une adhésion à l'Union européenne ? La Moldavie pourrait-elle craindre un scénario à l'Ukrainienne ? 

C dans l'air du 21 octobre - Impôts : le grand chamboule-tout ?!

Le projet de loi de Finances, porté par le gouvernement Barnier, est examiné à partir de ce lundi soir à l’Assemblée nationale, et la question des recettes va faire l'objet de débats houleux, les députés ayant rejeté en commission la semaine dernière ce volet, largement remanié par la gauche, du budget de l'État pour 2025. Le NFP qui avait voté samedi le texte amendé souhaite mettre davantage à contribution les grandes entreprises et les contribuables les plus riches (taxe sur les superprofits, renforcement de l’exit tax, hausse du prélèvement forfaitaire sur le capital, pérennisation de la taxe sur les plus fortunés). En commission, la gauche et le MoDem s'étaient accordés pour rendre pérenne le taux minimal d'imposition de 20 % sur les plus hauts revenus. Les centristes, pourtant soutiens de l'exécutif, sont également favorables à un relèvement de la "flat tax" sur les revenus du capital et une réduction des avantages fiscaux de transmission des assurance vie, en alignant le régime avec celui des successions en ligne directe. Chez Renaissance, en revanche, on défend plus de réformes et de coupes budgétaires mais moins d’impôts. Les LR s’opposent, eux aussi, à une hausse de la fiscalité et au report pendant six mois de l’indexation sur l’inflation des petites pensions de retraite. Du côté RN, on dénonce le "matraquage fiscal" du gouvernement et on fixe plusieurs "lignes rouges" comme la taxe sur l’électricité ou la baisse du remboursement des consultations médicales.

Et pour désendetter l'État, la piste des privatisations est relancée à droite et à l’extrême droite. Ainsi l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin proposait, dans une interview aux Échos datée du 6 octobre, de vendre la participation de l’Etat "dans les sociétés cotées comme Orange (13,4%), la FDJ (21,1%), Stellantis (6%) ou Engie (23,6%)". Le nouveau patron de l'Union des droites, Eric Ciotti, allié du RN a lui déposé un amendement au budget proposant que l'État cède au plus tard, au 1ᵉʳ janvier 2025, ses actions Engie et Renault (15%). Le RN évoque également depuis longtemps la "privatisation de l’audiovisuel public pour faire des économies". La mesure figurait dans le programme de Marine le Pen lors de l’élection présidentielle de 2022 et aussi dans celui du RN lors des élections législatives anticipées de juillet 2024.

Mais l’Etat a-t-il réellement intérêt à vendre ses participations ? L’Agence des participations de l'État (APE) est aujourd’hui présente au capital de 81 entreprises, pour une valeur estimée de 179,5 milliards d'euros. Elle possède par exemple plus de 50 % des parts d'Aéroports de Paris et 21 % des parts de la Française des Jeux. Des investissements qui lui rapportent des bénéfices. Pour 2023 ils sont estimés à 14 milliards d’euros. Par ailleurs certaines ventes peuvent aussi se regretter. C'est le cas dans le dossier de la privatisation des autoroutes françaises, engagée en 2001 par Lionel Jospin et achevée en 2006 par Dominique de Villepin. Au total, l'État en a retiré 15 milliards d'euros. Une somme jugée très faible face à la rentabilité exceptionnelle des concessions autoroutières les années suivantes. Un rapport du Sénat, publié en 2020, pointe une "rentabilité hors normes" de 40 milliards d’euros d’ici 2036, date où les contrats arrivent à échéance. 

Parallèlement le dossier Doliprane continue de faire des vagues. Sanofi a confirmé ce lundi s’allier au fonds américain CD&R pour lui céder le contrôle de 50 % de sa filiale Opella qui commercialise le médicament le plus vendu en France. Une aberration selon Arnaud Montebourg que nos équipes ont rencontré. L’ancien ministre de l’Economie appelle le gouvernement à bloquer cette vente à un fonds d’investissement américain pour obliger Sanofi à vendre à d’autres investisseurs français et européens. Aujourd’hui chef d’entreprise, il est également revenu au micro de #cdanslair sur son opposition à la vente d’Alstom à General Electric en 2014 et a dénoncé "l’incompétence de la part des dirigeants vis-à -vis de l’intérêt national". "A chaque fois qu’il a fallu faire des choix de souveraineté, il n’y a jamais eu personne. On a peur devant la puissance, nos dirigeants sont des petits garçons" a-t-il affirmé. La suite de cette interview ce soir dans #cdanslair.

Les experts :
- Fanny GUINOCHET - Éditorialiste économique - France Info et La Tribune 
- Valérie LECASBLE - Editorialiste politique - Lejournal.info
- Guillaume DARET - Chef adjoint du service politique - France Télévisions
- Thomas PORCHER - Économiste - Professeur à la Paris School of Business

 

 

 
 

 

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