Pionnières. Artistes dans le Paris des Années folles

Du 2 mars au 10 juillet 2022

Avec sa nouvelle exposition, intitulée « Pionnières. Artistes dans le Paris des Années folles », le musée du Luxembourg nous emmène dans le Paris des années 1920, à la rencontre de femmes artistes qui ont durablement marqué l’histoire.

Tamara de Lempicka, Suzy Solidor (détail), 1935. © Tamara de Lempicka Estate, LLC/Adagp, Paris, 2022/ph. François Fernandez


Elles s’appellent Tamara de Lempicka, Sonia Delaunay, Tarsila do Amaral ou encore Chana Orloff. Nées à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle, ces femmes ont enfin pu accéder aux grandes écoles d’art jusqu’alors réservées aux hommes. 

Poursuivant son programme culturel axé sur les femmes artistes, le musée du Luxembourg nous entraîne au cœur des éphémères Années folles, à la découverte des réalisations de ces pionnières : peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires… Au fil du parcours, le rôle primordial de ces femmes « nouvelles » dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité apparaît de façon évidente. 

À Paris, où elles séjournaient durant quelques semaines ou quelques années, ces femmes furent les premières à pouvoir être reconnues comme des artistes. Certaines y possédaient un atelier, une galerie ou une maison d’édition, ou dirigeaient des ateliers dans des écoles d’art. 

Au-delà de leur rôle dans l’art, ces pionnières ont aussi innové par leur façon de vivre : elle avaient la possibilité de s’habiller à leur guise, de vivre leur sexualité quelle qu’elle soit, de choisir leur époux ou de ne pas se marier. Leur vie et leur corps, dont elles furent les premières à revendiquer l’entière propriété, constituaient les outils de leur travail, réinventés dans tous les matériaux, sur tous les supports. Elles furent aussi les premières à représenter des corps nus, qu’ils soient masculins ou féminins.

Tout au long du XXe siècle et jusqu’à nos jours, des générations entières d’artistes ont été influencées par ces femmes, hélas longtemps laissées dans l’ombre de leurs homologues masculins. Le musée du Luxembourg les met enfin à l’honneur, conformément au souhait de Camille Morineau, commissaire de cette exposition et par ailleurs directrice de l’association Aware, consacrée à la recherche et à la diffusion d’information sur les artistes femmes.

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