Frida Kahlo, au-delà des apparences : exposition au Palais Galliera

L’artiste peintre mexicaine Frida Kahlo (6 juillet 1907-13 juillet 1954) est devenue aujourd’hui un mythe comparable à Andy Warhol, Van Gogh, Dalí, et un visage aussi courant que celui de Che Guevara, Marilyn Monroe, la Joconde ou même Madonna. C’est elle que le Palais Galliera célèbre cet automne, à travers une exposition qui propose d’entrer dans l’intimité de l’artiste.

Loin des clichés qui entourent sa personnalité, cette exposition propose aux visiteurs et de comprendre comment Frida Kahlo s’est construite une identité à travers la manière de se présenter et de se représenter. Pour la première fois en France et en étroite collaboration avec le Museo Frida Kahlo, seront rassemblés plus de 200 objets provenant de la Casa Azul, la maison où Frida est née et a grandi : vêtements, correspondances, accessoires, cosmétiques, médicaments, prothèses médicales… Ces effets personnels ont été mis sous scellés au décès de l’artiste, en 1954, par son mari le peintre muraliste mexicain Diego Rivera, et ont été redécouverts cinquante ans plus tard, en 2004. 

Cette précieuse collection – comprenant des robes traditionnelles Tehuana, des colliers précolombiens que Frida collectionnait, des exemplaires de corsets et de prothèses peints à la main… – est présentée, avec des films et photographies de l’artiste, pour constituer un récit visuel de sa vie hors norme.

L’apparence de Frida Kahlo constitue un moyen d’exprimer ses préoccupations identitaires et politiques : c’est, en effet, à la suite d’un grave accident, survenu à l’âge de 18 ans, que Frida se consacre à la peinture et adopte le vêtement traditionnel qui lui permet d’affirmer sa mexicanité, mais aussi de composer avec son handicap.

Ainsi, l’exposition « Frida Kahlo, au-delà des apparences » retrace la manière dont l’artiste a façonné, tel un manifeste, son image, nourrie par son héritage culturel et par son expérience du genre et du handicap. Dans un parcours à la fois biographique et thématique, le Palais Galliera met en lumière le passage de l’artiste à Paris et ses relations avec le groupe des surréalistes.