Exposition Posy Simmonds à la BPI
Gemma Bovery, Tamara Drewe, Cassandra Darke, c’est elle. La Bibliothèque publique d’information (BPI) du Centre Pompidou consacre une rétrospective à l’autrice de bande dessinée et dessinatrice de presse anglaise Posy Simmonds. Rencontre avec un esprit libre.
J’aime autant écrire que dessiner
Posy Simmonds
C’est ce qu’a coutume de dire Posy Simmonds lorsqu’on l’interroge sur la parfaite symbiose entre le texte et le dessin, qui prévaut dans son univers graphique. Ce souci de l’articulation étroite entre ces deux langages, qui permet de créer une seule et même langue, celle de la bande dessinée, pour raconter le monde, est au cœur de son travail. C’est donc cette singularité qui sert de fil rouge à l’exposition « Posy Simmonds, dessiner la littérature », pour montrer au public les multiples richesses de son œuvre et déployer, à la fois dans l’espace et le temps, les différents volets de son parcours artistique.
Élaborée en étroite collaboration avec l’artiste, cette rétrospective, composée de cinq parties thématiques, rassemble près de 130 pièces originales, dessins inédits, croquis et esquisses, carnets commentés par l’artiste et extraits de films. Elle rend hommage à la richesse et à la diversité de sa carrière, du dessin de presse aux romans graphiques en passant par les albums pour la jeunesse.
Cinq thématiques
Les visiteurs pourront y découvrir un large aperçu de son œuvre : d’abord ses débuts, dessins d’enfance (elle est née en 1945) et travaux d’étudiante, ainsi que ses influences littéraires ; son travail de dessinatrice de presse au Guardian, le prestigieux quotidien britannique où depuis plusieurs décennies Posy Simmonds croque la société cultivée anglaise avec humour, via des figures archétypales dont certaines deviendront les héroïnes de ses futurs romans graphiques ; ses œuvres pour la jeunesse, contes modernes et insolents ; au cœur de l’exposition, une importante partie consacrée à ses romans graphiques – dont elle est considérée comme une précurseure du genre – qui l’ont fait connaître au grand public, Gemma Bovery (1999), Tamara Drewe (2007) et Cassandra Darke (2018) ; et enfin un épilogue consacré à ses nombreux dessins sur le monde littéraire et de l’édition, à ses travaux plus récents et à ses dessins en lien avec la France.
Le public retrouvera dans ses œuvres le don d’observation, le sens du détail, le regard caustique sur les mœurs et le monde contemporains, ainsi que le goût pour la littérature de Posy Simmonds.
Cette exposition est réalisée en partenariat avec les éditions Denoël (collection Denoël Graphic), qui ont contribué depuis 2000 à faire connaître les romans graphiques de l’autrice auprès du public français, et avec l’aide précieuse de Paul Gravett, cocommissaire scientifique de l’exposition, spécialiste de la bande dessinée et de l’œuvre de Posy Simmonds. Elle sera accompagnée d’une programmation associée (rencontres, ateliers, visites…).