Exposition « Ginette Kolinka, itinéraire d’une survivante d’Auschwitz »

France Télévisions est partenaire de l’exposition intitulée « Ginette Kolinka, itinéraire d’une survivante d’Auschwitz », proposée par le Mémorial de la Shoah à Drancy, du 1er octobre au 21 décembre 2023. L’entrée est gratuite. 

Le parcours de déportation de Ginette Kolinka

Tout ce qu’on a vécu, c’est la saleté, le manque de nourriture, la brutalité des kapos, on a tous vécu ça.

Ginette Kolinka

Ginette Kolinka a été déportée à Auschwitz en avril 1944 à l’âge de 19 ans avec son père, son frère et son neveu. Ces derniers seront assassinés à l’arrivée du convoi. Ginette, elle, sera sélectionnée pour le travail.

D’octobre 1944 à avril 1945, elle survivra dans le camps de Bergen-Belsen, où elle travaille dans une usine de pièces d’aviation. En mai 1945, elle change de camp, mais, à son arrivée à Theresienstadt 12, le camp est libéré : accueillie par les Alliés et rapatriée à Lyon, elle rejoint Paris le 6 juin 1945 pour retrouver les membres de sa famille qui ont survécu : sa mère et quatre de ses cinq sœurs.

Durant cinquante ans, elle ne parlera pas de la Shoah, avant d’accepter d’être filmée pour la Shoah Foundation, que Steven Spielberg vient de créer. À la grande surprise de la septuagénaire, les souvenirs enfouis rejaillissent. Elle se lance alors à corps perdu dans le témoignage.

Passeuse de mémoire

C’est ainsi que durant deux décennies, Ginette Kolinka a accompagné des groupes (notamment des scolaires) à Auschwitz. En octobre 2020, à 95 ans, elle accompagne une dernière fois des élèves à Birkenau. Font également partie de cette visite le journaliste Victor Matet et le scénariste de bande dessinée Jean-David Morvan. De ce voyage naîtra une bande dessinée dans laquelle Ginette raconte ce que fut sa vie avant, pendant et après la Shoah : la prise de conscience de sa judéité, la fuite de Paris, la déportation, le camp, le retour, les années après  guerre et le temps présent, celui du témoignage pour garder intacte la mémoire de la Shoah.

Témoignant également pour tous ceux qui ne sont pas revenus, Ginette Kolinka est en effet devenue une infatigable passeuse de mémoire, faisant de la transmission aux jeunes générations son combat de tous les jours.

À partir des planches de la bande dessinée, l’exposition replace son parcours dans une histoire plus large de la persécution des Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale en s’appuyant sur des documents d’époque, archives et photographies.

La bande dessinée Adieu Birkenau

En avril 1944, à 19 ans Ginette Kolinka est déportée au camp d’extermination Auschwitz II-Birkenau.Elle n’en parle pas durant cinquante ans, avant d’accepter d’être filmée pour la Shoah Foundation, que Steven Spielberg vient de créer. À la grande surprise de la septuagénaire, les souvenirs enfouis rejaillissent. Elle se lance à corps perdu dans le témoignage. En octobre 2020, à 95 ans, elle permet à Victor Matet et Jean-David Morvan de l’accompagner lors d’un de ses voyages de groupe en Pologne, à l’issue duquel elle décide de ne plus jamais revenir. Dans cet album bouleversant mis en images avec pudeur et puissance par Efa, Cesc et Roger, elle fait le point entre son premier et son dernier passage dans le plus grand cimetière du monde avec ce mélange unique de force, d’humour et d’espoir qui la caractérise.

Adieu Birkenau, de Victor Matet, Jean-David Morvan, Efa, Cesc, Roger, Albin Michel, parution 27 septembre 2023
 

Adieu Birkenau
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