Exposition « Marie-Laure de Decker - L’image comme engagement » à la MEP

Du 4 juin au 28 septembre 2025

Présentée à la Maison européenne de la photographie (MEP) du 4 juin au 28 septembre 2025, l’exposition Marie-Laure de Decker est la première grande rétrospective consacrée à cette figure majeure du photojournalisme.

Exposition « Marie-Laure de Decker - L’image comme engagement » à la MEP

Née le 2 août 1947 à Bône (aujourd'hui Annaba, alors en Algérie française) et morte le 15 juillet 2023 à Toulouse, la photographe et journaliste Marie-Laure de Decker a travaillé à la fois comme photographe de guerre, photographe de plateau et photographe de mode.

En réhabilitant son œuvre, la MEP met en lumière son regard et son approche, capables de faire dialoguer l’histoire et l’intime, et dont la résonance trouve aujourd’hui une portée particulière.

Reporter sur de nombreux conflits, Marie-Laure de Decker a couvert l’actualité partout dans le monde et notamment au Vietnam, au Chili, en Afrique du Sud, au Tchad… Elle a travaillé pendant près de quarante ans pour l’agence Gamma. Elle s’est imposée dans un milieu largement masculin, où exercer ce métier relevait – et relève toujours – d’un véritable choix de vie, porté par la passion, l’adrénaline, les risques et les renoncements. À une époque où peu de femmes osaient s’engager sur ce terrain, elle l’a fait avec une détermination farouche et un courage hors du commun.

Dès les années 1970, elle se distingue par son approche unique du photojournalisme. Ses reportages, couvrant des conflits majeurs comme la guerre du Vietnam, l’apartheid en Afrique du Sud ou la dictature chilienne, se caractérisent par une profonde humanité. Plutôt que de rechercher l’image choc, elle préfère capter la dignité des individus, explorant les hors-champs de la guerre.

Ses photographies ne montrent pas la violence de façon frontale, mais la donnent à voir autrement – à travers les visages et les histoires de celles et ceux qui la traversent, comme en témoigne sa poignante série sur les combattants tchadiens et ses portraits de militantes yéménites.