« Ça pousse, en silence », en compagnie de Sandrine Herman et Stéphane Marie

C’est un jardin extraordinaire, niché au cœur Paris. Un lieu d’apprentissage et de formation. Et l’endroit rêvé pour célébrer la Journée internationale de la biodiversité. Visite guidée en compagnie de Sandrine Herman et Stéphane Marie. Tourné à l’Institut national des jeunes sourds, « L’Œil et la Main : Ça pousse, en silence » est diffusé lundi à 09.30 sur France 5.

« L'Œil et la main : Ça pousse, en silence » © Point du jour

Sandrine Herman : Aujourd’hui, c’est la Journée internationale de la biodiversité (…). À mes côtés, voici Stéphane Marie, le présentateur de Silence, ça pousse ! Mon invité pour une émission de L’Œil et la Main en commun. Je suis ravie de te rencontrer dans le jardin [de l’Institut national des jeunes sourds].
Stéphane Marie : C’est magnifique. Je suis vraiment très surpris, mais ça, c’est la magie de Paris. Tout d’un coup, tu passes une cour, un immeuble, et pouf, un grand jardin comme ça dans lequel tous ces jeunes gens doivent passer plein de temps et voir le rythme des saisons, vivre ce qu’est un jardin. Et ça, c’est une chance inouïe.

Pour qui n’a pas eu cette chance, vous allez pouvoir parcourir le jardin de l’Institut national des jeunes sourds. Et découvrir l’histoire de ce potager et des bâtiments qui l’entourent. Sa vocation première était d’accueillir des moines, et de cette époque ancienne, il subsiste entre autres le regard des eaux d’Arcueil. « Marie de Médicis a voulu faire construire le jardin du Luxembourg, explique Anne Picaud, en charge du patrimoine, à Sandrine Herman. Il fallait amener de l’eau, du coup ça continue sous le jardin jusqu’au bassin, et c’est pour ça qu’on a à l’institut de l’eau gratuite. Cela a été donné du temps des moines mais les sourds ont en profité. » Un bien précieux et fort utile lorsqu’on dispose de 3 000 carrés de potager à entretenir. Au-delà de sa vocation, comme lieu d’apprentissage, il a permis dès sa création d’offrir des fruits et légumes cultivés dans le respect de la nature.  
Au cour de l’émission, Stéphane Marie délaissera l’institut pour vous emmener chez Stéphanie et Guillaume à Massy. Ensemble, ils vont concevoir un jardin coloré, odorant, aux feuillages persistants. Un temps de partage où il sera aussi question de la manière dont on signe le nom d’une plante. « Il y a des plantes qui ont un signe, qu’on utilise souvent, explique Guillaume, et d’autres qui n’ont pas forcément de signes, comme celle-ci par exemple (en désignant la bruyère que Stéphane tient dans sa main), et là on va regarder leurs formes et leur attribuer un signe. »

Une plante qui nest pas nommée, en botanique, nexiste pas. Et donc, pour qui signe, si une plante nest pas signée, elle nexiste pas.

Stéphane Marie
Stéphane Marie chez Stéphanie et Guillaume  dessinant leur futur jardin

La Convention sur la diversité biologique

« Entrée en vigueur en 1993, la Convention sur la diversité biologique a pour objectifs la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments constitutifs et de ses ressources génétiques, ainsi que le partage juste et équitable des avantages qui en découlent.
Profondément préoccupée par l’appauvrissement continu de la diversité biologique dans le monde, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de proclamer le 22 mai, date de l’adoption du texte de la Convention, Journée internationale de la diversité biologique (A/RES/55/201). »
Source : ONU


Pendant la Seconde Guerre mondiale, le jardin servait de passage discret pour qui voulait échapper à la surveillance des occupants allemands, pour se rendre au dispensaire de la rue du Val-de-Grâce.

Site de l’Institut national des jeunes sourds de Paris 

 

L’Œil et la main : Ça pousse, en silence

À l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, Sandrine Herman accueille Stéphane Marie à l’Institut national des jeunes sourds, lieu chargé d’histoire pour la communauté sourde et doté d’un jardin incroyable, en plein cœur de Paris. Un lieu dans lequel les élèves montent de multiples projets en lien avec la biodiversité : jardin potager, plantes mellifères, ruchers, arbres centenaires… Pour Stéphane, c’est l’occasion à la fois de découvrir ce magnifique jardin dont on ne soupçonne pas l’existence et de rencontrer la communauté sourde et sa langue. Stéphane se rend également chez une famille sourde pour embellir son extérieur et transmettre au couple ses connaissances, tandis qu’il apprend auprès d’eux les signes pour exprimer les plantes, mais aussi son propre nom en langue des signes !
L’intégralité de cette séquence est à retrouver dans le Silence, ça pousse ! du samedi 20 mai (à 11.45sur France 5).

Documentaire (inédit - 26 min) – Réalisation Eden Shavit – Avec Sandrine Herman et Stéphane Marie – Production Point du Jour et France Télévisions, avec la participation du Centre National du Cinéma et de l’Image animée

Ce documentaire est diffusé lundi 22 mai à 09.30 sur France 5
L’Œil et la Main : Ça pousse, en silence est à voir et revoir sur france.tv

Bonus vidéo. L’appel à témoin pour le réaménagement du jardin

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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