« Red flags, c’est pas ça l’amour »

Non, ce n’est pas toi le problème

France.tv la plateforme

Documentaire

Elles pensaient avoir trouvé l’amour, mais leur relation était toxique et elles ont vécu le pire. Dès le 19 novembre sur france.tv, découvrez « Red flags », dans lequel Sasha, Laure, Marie, Capucine, Mathilde et Liam nous livrent des témoignages édifiants sur leur vécu amoureux. À l’époque, elles sont encore adolescentes ou à peine adultes. Vulnérables, elles pensaient que violences verbales et parfois physiques étaient normales. Leurs récits diffèrent mais résonnent tous de la même manière...

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes – le 25 novembre prochain –, France Télévisions poursuit son engagement à travers un dispositif éditorial sur ses antennes, plateformes et réseaux sociaux. Sur Slash, découvrez Red flags, c’est pas ça l’amour, qui relate les violences subies par des jeunes femmes de moins de 30 ans. Réalisé par Lucie Boudaud, ce documentaire est plus qu’un recueil de témoignages, il a surtout pour objectif, la sensibilisation et la prévention. « Red flags » – jeunes gens, prenez garde ! Rapport exclusif, crise de jalousie, menace, violences verbales, physiques ou encore sexuelles, excuses et réconciliation… non ce n’est pas de l’amour, mais de l’emprise toxique. 

9 jeunes femmes sur 10 de 12 à 24 ans, majoritairement hétérosexuelles, ont déjà subi des violences physiques, sexuelles ou psychologiques au sein d’une relation.

Lucie Boudaud

Pour moi, à l’époque, les violences conjugales, c’était les coups de poing, les gifles. Il fallait avoir un visage en sang, boursouflé… Il fallait être marié. Il fallait avoir des enfants… 

Capucine

Ce film met en lumière un sujet à la fois sensible et délicat, peu abordé par le grand public. Non, les violences conjugales ne concernent pas uniquement les couples mariés, en concubinage ou appartenant à une certaine catégorie d’âge. Les relations nocives chez les plus jeunes existent et doivent être prises en considération et alerter. Le risque serait de les minimiser et d’assister à une sorte de répétition, une fois passé à l’âge adulte…

Pour lui, j’allais forcément le tromper dès que je mettais un pas en dehors de la maison…

Liam

En France, environ 1 femme sur 3 subit des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie.
Pour elles, pour toutes, il est temps d’agir…

Note d’intention de Lucie Boudaud, réalisatrice


Les violences invisibles
Elles n’en ont souvent pas conscience mais les maltraitances qu’elles vivent, psychologiques, sont déjà des violences. C’est ce qui est inquiétant, les chiffres sur les quelques études réalisées en témoignent : de nombreuses collégiennes et lycéennes en couple subissent ces situations, perpétrées loin des regards et des idées reçues sur les violences conjugales. 

Une responsabilité collective
La société aussi a sa part de responsabilité, avec sa tendance à romantiser les relations « passionnelles », par exemple en faisant de la jalousie une preuve d’amour dans les scénarios de films au cinéma ou dans les publicités. Avec la pop culture, les jeunes sont imprégnés de l’idée que l’amour doit être une passion folle, presque destructrice. À ces âges, une forte « romantisation de la jalousie » peut encourager à accepter des situations de contrôle, de domination. L’imaginaire du couple construit autour de la possession alimente les stratégies d’emprise. Ces jeunes qui vivent des violences intègrent que leur corps ne leur appartient pas, que les autres peuvent en faire ce qu’ils veulent : c’est sur ce terreau que les violences, banalisées, s’installent, souvent durablement. Or, si l’on veut voir réduit à zéro le nombre de féminicides, il faut apprendre aux plus jeunes à identifier ce qu’est une relation saine et respectueuse. 

Donner la parole
Ce film propose une parole inédite de ces jeunes femmes face caméra, à visage découvert. Elles sont revenues de l’enfer et veulent alerter les autres jeunes femmes, décrire les mécanismes d’emprise psychologique et la spirale des violences qu’elles ont subies. Montrer que, même sans avoir reçu des coups, on peut déjà être victime de violences conjugales. 

Le « violentomètre » comme fil narratif
C’est justement le but du « violentomètre », cet outil sera au cœur du film, travaillé en arc narratif, afin que les jeunes femmes qui visionnent le film puissent situer où est le curseur de leur relation actuellement. Alerter sur la prise de conscience : c’est la première étape d’un long chemin de reconstruction.
Je réalise ce film pour sensibiliser. Il s’adresse à notre jeunesse, aux victimes, aux témoins, aux proches, mais aussi aux auteurs des violences qui, tout autant invisibilisés, peuvent également, pour certains, ne pas être conscients du mal qu’ils font. Il est plus qu’urgent que ces jeunes filles et jeunes femmes puissent se reconnaître, à cet âge où justement plus on est jeune plus on a besoin de se voir en miroir dans le portrait d’une femme à notre image, pour pouvoir se dire : « Ah ! mais, en fait, ce que je vis, c’est ça. Je vis la même chose, et ce n’est pas normal. » 

C’est là l’ambiance du film.   
 

Sasha
Sasha
© Zed

Red flags, c’est pas ça l’amour

Documentaire Slash (inédit – 52 min – 2025) – Auteure et réalisatrice Lucie Boudaud  Production ZEDMarion Claus 

Red flags, c’est pas ça l’amour est diffusé à partir du 19 novembre sur france.tv

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Publié par Fanta Traore