Elle est indispensable à la vie sur Terre, pourtant l’eau n’est pas respectée. Depuis le début de l’agriculture intensive et de l’industrie, les sols sont pollués par toutes sortes de molécules toxiques qui glissent jusqu’aux nappes phréatiques, lesquelles sont parfois très proches de la surface du sol.
On commence à accumuler des preuves d’associations entre l’exposition à des pesticides et des pathologies graves.
Xavier Coumoul, toxicologue à l’Inserm
Même si elle est l’aliment le plus contrôlé, un quart de la population a consommé, au moins une fois, de l’eau non conforme en 2024. La région la plus touchée étant le nord de la France. Des nappes phréatiques à nos cuisines, Jamy nous fait remonter le fil de l’eau jusqu’aux régions françaises les plus touchées par les différentes pollutions. Il teste les solutions possibles, au niveau du consommateur, comme les carafes filtrantes, les charbons actifs ou encore les osmoseurs pour éviter d’acheter les bouteilles d’eau qui contiennent, elles aussi, des polluants.
La solution la plus efficace pour tous passe par la réduction de l’usage des pesticides, herbicides et engrais. Jamy rencontre des agriculteurs qui acceptent de pratiquer le désherbage mécanique, plus long mais non polluant, afin de moins avoir d’impact sur notre ressource vitale.
Mais l’industrie chimique, elle aussi, rejette des poisons dans la nature : les fameux PFAS ! Ces polluants éternels, plus difficiles à éliminer, obligent à opérer une coûteuse modernisation des usines de retraitement, pas toujours compatible avec les budgets des petites agglomérations rurales. Autant de nouveaux venus dans la famille des toxiques inquiètent les scientifiques. Le TFA, cette bombe à retardement, provient des réfrigérateurs, des climatiseurs et des pesticides. Il n’est pas encore possible de la filtrer car cette molécule est trop petite. La dégradation des canalisations en PVC (plastique) provoque également des pollutions lourdes. Avec l’usure des années, elles dégagent du gaz CVM, lequel s’infiltre dans l’eau – potable – transportée par ces tuyaux. L’addition est lourde et la dette écologique que nous allons laisser à nos enfants est colossale et sûrement bien pire que toute autre.
Notre but, c’est de faire payer le pollueur et pas le consommateur, qui paye l’eau déjà suffisamment chère.
René Martinez
Lors de son enquête, Jamy rencontre de nombreux acteurs du secteur de l’eau :
Pr Xavier Coumoul, toxicologue - Université Paris Cité - Inserm ; Thierry Boutilly, directeur des services techniques Aggl’eaux - Chauny - Tergnier - La Fère (02) ;
Pauline Cervan, toxicologue - Association Générations Futures ;
Simon Clouet, agriculteur - éleveur (Loire-Atlantique) ; Bastien Papion, agriculteur céréalier (Loire-Atlantique) ; Jean-Luc Grégoire, vice-président - Atlantic’eau (Loire-Atlantique) ; Louis Delon et Fabien Charreton, collectif citoyen Ozon l’Eau Saine (Rhône) ; Caroline Dupeuble, Suez - directrice Agence Eau Vallée du Rhône ; René Martinez, vice-président Syndicat mixte d’eau potable Rhône-Sud ; Sylvie Thibert, ingénieur qualité de l’eau - Syndicat des eaux d’Île-de-France ; Émilie et Nicolas Hue, collectif Pour une eau claire et buvable (Loiret) ; Gaspard Lemaire, chercheur - Université d’Angers ; Jacques Lemercier, président du Syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable Sury-aux-Bois - Châtenoy - Combreux (45).
Le Monde de Jamy : Peut-on encore boire l’eau du robinet ?
Inédit — Avec
Jamy Gourmaud — Un film de
Bruno Bucher
et Mathieu Duboscq — Écrit par
Bruno Bucher, François Ducroux
et Jamy Gourmaud — Production
Gaël Leiblang et
François Ducroux,
Elephant Doc — France TV Studio — Avec la participation de France Télévisions
Suivi du numéro Santé, transports, climat : les animaux ont la solution !
Le Monde de Jamy : Peut-on encore boire l’eau du robinet ? est diffusé lundi 27 octobre à 21.05 sur France 5
À (re)voir sur france.tv