Mars 1944, dans un Paris occupé, à deux pas de l’Arc de triomphe, les pompiers interviennent sur un début d’incendie, dans la cave d’un hôtel particulier appartenant à un certain Dr Petiot. Leur découverte est effrayante : de nombreux corps sont en train de brûler, un véritable charnier en plein Paris.
Le commissaire Massu est chargé de l’enquête. Le patron de la Brigade criminelle – « 36 quai des Orfèvres » – est un flic de légende. Il comprend, très vite, qu’il se trouve face à une affaire hors norme. Qui est le Dr Marcel Petiot ? Et comment le retrouver ? Ses hommes le traquent sans relâche. Ce qu’ils vont bientôt découvrir dépasse l’entendement.

« Ce soir du 11 mars 44, j’ai deviné au ton du policier qui me prévenait que ce n’était pas une affaire comme les autres… Il y avait de l’effroi dans sa voix. » Celui qu’on surnomme « l’homme aux 3 257 arrestations » a été nommé quelques jours auparavant à la tête de la Brigade criminelle.
Lorsque le commissaire Massu arrive au 21 rue Le Sueur dans le XVIe arrondissement de Paris, la fumée s’échappe encore de l’intérieur de cet hôtel particulier. « Cela dépassait en horreur tout ce que dans ma longue carrière j’avais été appelé à constater. » Au sol, des dizaines de corps calcinés. Dans une fosse recouverte par de la chaux vive, il suspecte rapidement la présence d’autres cadavres…
Dès lors, la traque commence pour retrouver le propriétaire du lieu où se trouvait son cabinet de consultation : le Dr Petiot. À son domicile 66 rue Caumartin, les policiers ne trouvent ni l’homme ni son épouse, mais s’étonnent de découvrir un deuxième cabinet de consultation.
Après que le policier qui a découvert le charnier se résout à faire un aveu à son supérieur, un avis de recherche est lancé dans tout le pays et Massu part sur les traces du tueur dans la région d’Auxerre où il est né.
La pression est forte du côté de l’occupant allemand pour qu’il retrouve dans les plus brefs délais le « fou dangereux » déjà connu des SS, et résolve l’affaire qui fait la une de tous les journaux de propagande. « En 1944, au moment où l’Allemagne accumule les défaites, explique Amélie Chabrier, maître de conférences à l’université de Nîmes, le fait divers Petiot tombe à point parce que ça va permettre de détourner l’attention de la débâcle allemande. »
Mais celui qui inspirera l’écrivain Georges Simenon pour son personnage du commissaire Maigret ne manque pas de ressources. À Auxerre, Massu enquête, pose des questions aux proches de Petiot, à son frère notamment, qu’il trouve en compagnie du fils du docteur. Pourtant son intuition le conduit ailleurs. « Quand je débarque dans une ville à la poursuite d’un fugitif, j’ai toujours le réflexe de surveiller la gare, et cette fois-ci ça va payer… »
Ainsi se termine le premier épisode de cette série en quatre volets qui ménage ses effets pour raconter les rebondissements de l’une des plus célèbres affaires criminelles du XXe siècle.
13h15 le dimanche nous offre ainsi une plongée inattendue dans la période sombre de l’Occupation.
Règle n° 1 : si on veut qu’un suspect se mette à table, il faut savoir le cuisiner.
Le commissaire Massu, héritier de « l’interrogatoire à la chansonnette »
Avec les interventions de :
Charles Diaz, commissaire général honoraire, historien de la police
Jean-Marc Berlière, historien auteur de Police des temps noirs
Amélie Chabrier, maître de conférences, université de Nîmes
13h15 le dimanche : Petiot, un tueur sous l’Occupation

Une série inédite (4 x 21 min – 2025) – Réalisation Ségolène Chaplin – Production Brainworks
13h15 le dimanche
Présentation Laurent Delahousse – Rédaction en chef Jean-Michel Carpentier – Rédaction en chef adjointe Pauline Dordilly et Elise Le Guevel
Petiot, un tueur sous l’Occupation est diffusé dans 13h15 le dimanche à 13.20 sur France 2
À (re-)voir sur france.tv
