Lorsqu’on évoque les Grandes Plaines des États-Unis, notre imaginaire s’envole instinctivement vers les westerns et leurs célèbres chevauchées de cow-boys. Le format de ce documentaire reprend les codes du genre avec une magnifique image en CinemaScope. Ces larges panoramas nous plongent dans cette nature indomptée, telle qu’elle était à l’arrivée des premiers Européens. En ce temps, la chasse au bison se pratiquait depuis des temps immémoriaux. L’animal représentait la base de la subsistance des différentes populations amérindiennes. Toutes les parties du buffalo – ou tatanka en langue lakota – étaient utilisées : la viande pour se nourrir, notamment l’hiver une fois séchée, mais aussi les tendons pour les arcs, la fourrure et le cuir pour les tapis ou les vêtements, les sabots, la bouse… Tout servait ! La population de bovidés s’élevait alors à plus de 60 millions de têtes circulant du Canada au Mexique. Mais alors que les néo-Américains étendent leur territoire vers l’ouest et que les guerres avec les natifs se multiplient, des généraux et des politiciens, dont le président Grant, considèrent la destruction du bison comme une solution au « problème indien » du pays. Privés de nourriture, les Amérindiens ne peuvent alors que se soumettre au colon. Les éleveurs, le train et surtout la chasse industrielle ont eu raison des derniers buffalos, qui sont en voie d’extinction à la fin du XIXe siècle.
Notre peuple croit en notre connexion et notre responsabilité en toute chose. Nous ne sommes pas supérieurs à un brin d’herbe ou un chien de prairie. Nous faisons tous partie de ce système que nous appelons Terre. Tous interconnectés.
Kenneth Tuffy Helgeson, conseiller culturel
Depuis quelques années, grâce à la volonté de quelques femmes et hommes, les bisons paissent à nouveau sur la grande prairie américaine. Ce film raconte l’histoire de cet espace naturel mythique et rend visite à toutes les forces vives qui prennent part à la sauvegarde et à la réintroduction de ces bovidés. Malheureusement, le bison a encore un statut de bétail, or s’il était considéré comme un animal sauvage, il pourrait pérégriner librement.
Aujourd’hui, les communautés natives veulent ressusciter la Prairie et son grand régulateur qu’est le bison. Elles ont signé un pacte pour restaurer le vivant sur leurs terres : le Pacte du bison. Scientifiques, activistes et certains éleveurs s’unissent à elles pour retrouver l’esprit sauvage de la grande prairie. Les bisons étant la clé de ce retour, car il répare la terre et redonne force et fierté à cette culture indienne en pleine renaissance.
Plus que la simple réintroduction, c’est la réappropriation de leur culture et de leur dignité que souhaitent les Amérindiens.
Dans les années 1930, plusieurs années de sécheresse et de terribles tempêtes de vent combinées à la pratique mécanisée de l’agriculture (surlabourage) ont enseveli sous des tonnes de poussière une grande partie de la région à cheval sur l’Oklahoma, le Kansas et le Texas. Les cultures (blé) aux racines trop courtes n’ayant pas résisté à de telles intempéries, des milliers de fermiers n’ont survécu que grâce à des aides de l’État.
La crise écologique provoquée par le « Dust Bowl » a conduit le gouvernement américain à créer le Soil Conservation Service, appelé aujourd’hui Natural Resources Conservation Service, une agence chargée de la sauvegarde des ressources naturelles et de l’environnement et dépendant du ministère de l’Agriculture.
(Source : Wikipédia)

La Grande Prairie, le Pacte du bison
Documentaire (90 min – 2025 – inédit) — Auteurs Nicolas Cennac et Thierry Robert — Réalisation Thierry Robert — Musique originale Arnar Gudjonsson — Narration Cécile Combes — Montage Karine Astier — Produit par Le Cinquième Rêve / Nicolas Cennac et Nicolas Zunino —Avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes — Avec la participation du Centre National du Cinéma et de l’Image animée — Procirep-Angoa — Ushuaïa TV
La Grande Prairie, le pacte du bison est diffusé lundi 20 octobre à 21.05 sur France 5
À (re)voir sur france.tv