J’ai accepté d’être parrain de cette émission parce que moi aussi j’ai connu le doute. Aujourd’hui, on est ici avec le cœur, pour les aider, pour les accompagner sur leur chemin. Ce n’est pas une honte d’avoir des lacunes, le plus important, c’est d’en parler. Si je peux leur faire part de mon histoire pour qu’ils se sentent bien, alors je suis là, pour avancer avec eux.
Kendji Girac
En France, 3,7 millions de personnes sont en situation d’illettrisme. J’ai pas les mots –8 semaines pour sortir de l’illettrisme leur donne un visage, une voix et surtout une chance. Pendant huit semaines, sept personnes en situation d’illettrisme, d’âges et d’horizons différents, suivent un programme d’apprentissage intensif.
Encadrés par des formateurs engagés, ces apprenants participent à des ateliers ludiques et profondément ancrés dans le réel. Ils vont s’attaquer à des défis du quotidien pour évaluer leurs progrès : faire ses courses au supermarché, s’orienter en ville, passer une commande au restaurant, prendre la parole en public ou encore remplir un document administratif. Semaine après semaine, ces sept apprenants vont tenter de regagner en autonomie et, surtout, retrouver confiance en eux. Jusqu’à un ultime défi : écrire et lire un discours personnel devant leurs proches, témoins de leur courage et de leurs progrès.
Au fil de cette aventure humaine forte, Kendji Girac, artiste engagé et lui-même touché par ces enjeux, les accompagne comme parrain et narrateur de leur histoire.
Moi j’ai quitté l’école tôt : je savais chanter, je savais jouer de la guitare, faire danser des gens… Mais rédiger une lettre ou remplir un formulaire, c’était une autre histoire, une vraie galère. Longtemps je l’ai caché, par peur du regard des autres, et par honte aussi. Et puis un jour j’ai décidé d’apprendre pour moi, pour mes enfants. Car savoir lire, savoir écrire, ça change une vie.
Kendji Girac
Les sept apprenants et la formatrice
Cécile, 70 ans, vit à Carpentras (Vaucluse)
Écrire pour dire je t’aime
Arrivée en France il y a huit ans, Cécile est une femme lumineuse, curieuse et profondément attachante. Après une vie consacrée à sa famille, elle se lance aujourd’hui un défi personnel : apprendre à lire et à écrire pour échanger avec ses petits-enfants depuis la France vers le Congo. Elle n’a connu que l’école primaire, mais sa soif d’apprendre ne l’a jamais quittée. Son rêve ? Pouvoir leur envoyer un message, un courrier électronique ou une lettre. Quelques mots pour leur dire tout son amour.
Patrick, 63 ans, vit à Saint-Étienne (Loire)
Une lettre pour ses proches
Toujours souriant, chaleureux et bon vivant, Patrick est de ceux qu’on n’oublie pas. Ce papa dévoué, passionné de cuisine, aime transmettre son amour autour d’un bon plat. Mais, depuis l’enfance, les mots lui échappent : lire un texto, se repérer sur un écran, écrire quelques lignes… tout est compliqué. Aujourd’hui, il veut relever un défi : écrire une lettre à ses proches pour les remercier d’avoir toujours été là pour lui.
Sahar, 30 ans, vit à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne)
Tracer sa route, coûte que coûte
Sahar est une jeune femme volontaire, lumineuse et incroyablement déterminée. Née avec une lésion cérébrale, elle a pourtant su avancer à force de courage et d’efforts. Aujourd’hui, elle poursuit une formation pour sortir de l’illettrisme et devenir pleinement autonome.
Lire un plan, rédiger un e-mail, maîtriser les outils numériques… autant de défis qu’elle veut relever pour trouver un emploi, vivre seule et s’accomplir. Pour Sahar, apprendre à lire et écrire, c’est surtout apprendre à prendre sa place. Et, rien ne semble pouvoir l’arrêter.
Mario, 45 ans, vit à Château-Gonthier (Mayenne)
Apprendre pour redevenir libre
Charismatique, blagueur et toujours dans l’action, Mario ne passe jamais inaperçu. À la tête d’une entreprise d’élagage qu’il gère avec son fils, il sait tout faire sur le terrain… sauf lire un devis ou gérer les papiers. Même dans sa vie personnelle, le moindre message devient un casse-tête. Il rêve d’indépendance, d’autonomie et de ne plus être entièrement dépendant des autres. Aujourd’hui, Mario veut franchir un cap : ne plus avoir à cacher ses difficultés et reprendre le contrôle de sa vie.
Valentin, 20 ans, vit à Mulhouse (Haut-Rhin)
Reprendre confiance, mot après mot
Discret mais ultra-déterminé, Valentin a traversé beaucoup d’épreuves. Touché par une dyslexie et une dysorthographie sévère, il a été victime de harcèlement scolaire et s’est peu à peu refermé sur lui-même. Aujourd’hui encore, le regard des autres le freine, jusque dans sa vie sociale et amoureuse. Mais, derrière cette réserve, Valentin cache un vrai talent : il est étudiant en informatique. Son rêve ? Pouvoir reprendre un stylo sans stress, écrire sans douter et reprendre confiance en lui, à tous les niveaux.
Cathy, 45 ans, vit à Nantes (Loire-Atlantique)
L’écriture comme moteur d’émancipation
Énergique, drôle et pleine de vie, Cathy, devenue maman très jeune, a longtemps mis ses envies de côté pour s’occuper des siens. Aujourd’hui, elle a un objectif clair : apprendre à lire, écrire et maîtriser le numérique pour devenir une femme indépendante. Et, avec sa détermination, Cathy est bien décidée à y parvenir.
Ludovic, 40 ans, vit à Civray (Vienne)
Écrire une lettre de remerciement à sa patronne qui a toujours cru en lui
Réservé mais profondément volontaire, Ludovic cache derrière sa timidité une grande sensibilité et une vraie envie d’avancer. Marqué par un parcours scolaire difficile, il a longtemps fui les mots, trouvant refuge dans les jeux vidéo pendant plus de quinze ans. Mais, aujourd’hui, Ludovic a décidé de changer le cours de sa vie. Grâce à un programme de réinsertion, il travaille en blanchisserie. Il suit une formation pour maîtriser la lecture et l’écriture.
Présentation de la formatrice
Aurore Ponsonnet
Aurore Ponsonnet a été orthophoniste pendant dix ans. Aujourd’hui, elle consacre son énergie à rendre l’apprentissage du français (lecture, orthographe, grammaire) plus accessible, plus ludique, plus vivant. Formatrice reconnue auprès des orthophonistes, enseignants et formateurs, elle a conçu une méthode de grammaire simplifiée innovante, simpliGRAM®, saluée pour son efficacité.
Autrice de nombreux ouvrages sur la langue française (publiés notamment chez Hachette, Hatier, Assimil, Dunod, Larousse), Aurore multiplie les formats pour toucher le plus grand nombre : quiz, dictées, vidéos et contenus humoristiques sur les réseaux sociaux. À la croisée des mots, de l’enseignement et du théâtre, Aurore fait de la langue française un terrain de jeu.
Sa pédagogie repose sur des outils visuels pour mieux comprendre et mémoriser les règles, une attention aux besoins spécifiques des personnes présentant des troubles dys et une approche active, toujours bienveillante. Une experte engagée, qui croit fermement que l’on peut apprendre en s’amusant et que chacun mérite une seconde chance avec les mots.
Pour J’ai pas les mots : 8 semaines pour sortir de l’illettrisme, elle a accepté de former les sept apprenants et de les suivre dans leurs différents défis.
Journées nationales d’actions contre l’illettrisme, du 8 au 15 septembre
La 12e édition des Journées nationales d’action contre l’illettrisme (JNAI), du 8 au 15 septembre 2025, est dédiée aux jeunes sous le mot d’ordre « Apprendre, c’est reprendre le contrôle ».
Quelques chiffres
- 11 % des jeunes sont en forte difficulté avec les compétences de base (lire, écrire, compter, utiliser le numérique).
- 25 % des adultes en forte difficulté avec les compétences de base ont moins de 30 ans.
- 1 personne sur 10 ne maîtrise pas les compétences de base.
#JNAI2025
Illettrisme info service 0800 11 10 35 (service et appel gratuits)
Comme chaque année depuis treize ans, les opérations JNAI en France ont pour objectif de prévenir et lutter contre l’illettrisme, l’innumérisme et l’illectronisme.
Les manifestations labellisées peuvent être conduites par des acteurs de tous domaines et pour des personnes de tout âge.
L’édition 2024 a enregistré plus de 1 200 événements, sur tous les territoires.
J'ai pas les mots
8 semaines pour sortir de l'illettrisme
Soirée spéciale (90 min – Inédit)– Réalisation Matthieu Buirette – Production Endemol Production – En partenariat avec Konbini
J’ai pas les mots : 8 semaines pour sortir de l’illettrisme est diffusé mardi 9 septembre à 21.10 sur France 2
À revoir sur france.tv