Depuis quelques années, Paris accueille le Festival de la street-food japonaise, véritable symbole de l'intérêt que les Français portent à cette cuisine et à la culture nippone – et réciproquement. La France est le premier pays consommateur de sushis en Europe et les Français les premiers lecteurs de mangas au monde. Il faut remonter aux années 1960 pour découvrir les racines de cette passion, avec l'installation d'une diaspora japonaise dans le 2e arrondissement de Paris, rue Sainte-Anne.
À chaque fois, c'est comme si je faisais un aller-retour à Tokyo sans bouger de Paris.
Chloé, une passionnée de culture japonaise
Bon et amusant à savoir
Au Japon, les restaurants sont spécialisés dans un ingrédient ou une technique. Par exemple, si vous aimez le poulpe, il existe des lieux où vous pourrez le manger sous toutes ses formes : grillé, cru, en soupe, etc. De même, si vous entrez dans un yakitori (pour les brochettes de poulet), vous ne trouverez pas de sushis et inversement.
Alors que nous sommes très friands de sushis et de sashimis au saumon, ce poisson n'est traditionnellement pas servi à Tokyo, car il n'y en a pas dans la baie de la capitale. En revanche, depuis les années 1980, les Norvégiens ont su infiltrer le marché nippon et écouler leur surplus de poisson rose. Aujourd'hui, une jeune entrepreneure, Yuki Chizui, première femme maître sushis de l'archipel, a créé un élevage de saumons de luxe, loin des élevages industriels européens.
Le thon, lui, est une denrée très prisée au Japon, et un poisson de 35 kg peut se négocier jusqu'à 700 € selon sa qualité. Mais il faut savoir le choisir, comme le célèbre monsieur Suzuki au marché de Sendaï.
Manger des sushis n'est pas forcément aussi bon pour la santé qu'on pourrait le croire, nous explique Isabelle de Vaugelas, diététicienne interviewée dans le documentaire.
En France, seulement 10 % des restaurants japonais sont tenus par des Japonais.
Au Japon, il existe une 5e saveur qui est l'umami. Pour certains, il s'agit simplement du goût du glutamate. Mais ce concept est bien plus subtil et représente tout ce qui nous met l'eau à la bouche.
Enfin, la cuisine nippone nous séduit tellement en France qu'on veut tout goûter, tout découvrir. Ainsi, de nouveaux lieux proposent des ramens. Il s'agit d'un bouillon riche en saveur, servi avec des nouilles et des accompagnements à varier selon ses goûts. Jean-Baptiste Meusnier a ouvert deux échoppes de ramens à Paris, fortement inspirées de celles qu'il a découvertes dans le quartier de Ueno, à Tokyo.
Nishi Osan, un ami, m'a expliqué sa philosophie et ce qu'étaient les ramens, plus que des recettes.
Jean-Baptiste Meusnier, chef ramen
La mission des docs conso est d'éclairer les choix du citoyen face à une offre de consommation parfois compliquée à déchiffrer. Quels secrets se cachent derrière nos plats, aliments, vêtements ou produits ménagers ? Tromperies culinaires, contrefaçons, juteux business... Nos produits préférés passent à table !

France-Japon, l'amour food
Un film de Victoire Mabille — Rédaction en chef Olivier Ponthus — Production Laurent Delhomme — Directrice des productions Caroline Richter - Assistant de production Albert Gougis — Opérateurs vidéo Nicolas Grisel, Eliot Fritel, Olivier Roux — Chef monteur Emmanuel Corre.
France-Japon, l'amour food mardi 2 décembre à 21.05 sur France 5.
À (re)voir sur france.tv
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