Il y a celles et ceux qui en seront, et qui pour l’occasion déambuleront à la nuit tombée, emmitouflés pour savourer une à une les illuminations sans craindre les intempéries. Chaque année, ils sont un peu plus nombreux à assister à cette métamorphose féerique de la capitale des Gaules. Un événement reconnu mondialement, dont on partage les photographies ou les vidéos. Et alors que les derniers réglages se font pour l’édition 2025, Maha Kharrat et Léni Mérat proposent d’en découvrir les coulisses. Des images de l’édition précédente, où l’on mesure la complexité à concevoir et finaliser ces mises en lumière.
Avec notre collectif, c’est la première installation qu’on fait. Donc forcément, un petit peu de pression pour être à la hauteur de cet événement.
Marion Noël, artiste lumière
Et puisque de Lyon il est question, pourquoi ne pas en profiter pour (re)découvrir la ville et ses environs. Une escapade où le passé rejoint constamment le présent, comme ces traboules (ce sont des passages piétons traversant des cours d’immeubles) qu’on se plaît à parcourir guide à la main pour ne rien manquer de leur histoire originelle ou de leurs spécificités. De ces bouchons dont on se chuchote l’adresse, de ces plats ou spécialités qu’on savoure et qui ont fait la renommée de la ville. De ces immeubles, façades ou bâtiments qu’on prend plaisir à (re)découvrir à l’occasion des Lumières. Sans oublier ces maîtres « rubaniers » qui, ô miracle, perpétuent un savoir-faire plus que centenaire, dont les archives précieusement conservées témoignent de la richesse et de l’innovation dont ils ont fait preuve depuis leurs premières créations.
On a une très belle vue sur le couvent. On perçoit dans le lointain le début du Beaujolais. Ce que dit Le Corbusier : « Quand je suis venu, j’ai d’abord dessiné l’horizon. » Il dessine l’horizon et il accroche son couvent en démarrant du haut. Et donc les pilotis viennent rejoindre la colline. Et le bâtiment vient presque comme un paquebot qui s’amarre à son port.
Charles Desjobert, architecte du patrimoine, frère dominicain, à propos du couvent de La Tourette
Origine de la Fête des Lumières
« Tout commence en 1852, lorsque la nouvelle statue dorée de la Vierge doit être inaugurée sur la colline de Fourvière le 8 septembre. Au dernier moment, une crue de la Saône repousse la cérémonie au 8 décembre. Le jour venu, le mauvais temps va de nouveau contrarier les réjouissances : les autorités religieuses sont sur le point d’annuler l’inauguration. Finalement le ciel se dégage… Spontanément, Lyonnaises et Lyonnais disposent des bougies à leurs fenêtres et, à la nuit tombée, la ville entière est illuminée. Les autorités religieuses suivent le mouvement et la chapelle de Fourvière apparaît alors dans la nuit. Ce soir-là, une véritable fête est née !
Chaque année désormais, le 8 décembre, les Lyonnaises et les Lyonnais déposent des lumignons à leurs fenêtres… et parcourent les rues de la ville afin d’admirer des installations lumineuses exceptionnelles. »
Source : Fête des Lumières
Des racines & des ailes : En pays lyonnais
À l’occasion de la Fête des Lumières, Carole Gaessler nous emmène à Lyon, point de départ d’une émission consacrée au pays lyonnais. Cet événement, né sur la colline de Fourvière en 1852, sublime le patrimoine de la ville grâce à des installations lumineuses d’artistes venus du monde entier. Julien Pavillard, le directeur de ce grand rassemblement, nous fait découvrir les coulisses de la préparation de cette fête qui attire chaque année plus de 2 millions de spectateurs. Florence Périer, fille et petite-fille de restaurateurs, est la digne héritière des « mères » lyonnaises. Elle entretient la tradition dans son bouchon du quartier des Brotteaux. À sa carte : gratin d’andouillette, foie de veau, quenelle de brochet… Des plats qui font la renommée de Lyon.
Adeline Basty et Caroline Snyers réhabilitent de somptueuses villas construites au XIXe siècle par de riches industriels. Elles nous ouvrent les portes des plus somptueuses d’entre elles.
Saint-Étienne est la capitale historique du ruban. Julien Faure, dernier fabricant de rubans haute couture en France, doit répondre à une commande un peu spéciale. Philip Treacy, un célèbre modiste irlandais, souhaite faire réaliser un ruban de 1907 dont la trace subsiste dans les archives de la Maison Faure. Julien Faure et ses équipes vont se lancer dans un véritable travail d’enquête et d’artisanat d’excellence pour fabriquer ce ruban d’exception.
Charles Desjobert est architecte du patrimoine et frère dominicain. Il vit au couvent de La Tourette, un édifice spectaculaire conçu dans les années 1950 par le célèbre architecte Le Corbusier. Il se bat pour préserver le caractère patrimonial de ce bâtiment classé monument historique.
À Odenas, au cœur du vignoble du Beaujolais, Carole Gaessler nous fera enfin découvrir un château fermé au public, celui de La Chaize, souvent surnommé le Versailles du Beaujolais. Construit en 1676 par le frère du père Lachaise, le confesseur de Louis XIV, il a pu bénéficier de grands noms de Versailles… André Le Nôtre pour les jardins et Jules Hardouin-Mansart pour la demeure…
Magazine documentaire (2025) – Présentation Carole Gaessler – Rédaction en chef Karine Abderrahim – Réalisation (émission) Jean-Luc Orabona – Production (émission) France TV Studio
Documentaire (120 min – inédit) – Auteurs et réalisation Maha Kharrat et Léni Mérat – Production France TV Studio et France TV Presse
Ce documentaire est diffusé mercredi 3 décembre à 21.10 sur France 3
Des racines & des ailes : En pays lyonnais est à voir et revoir sur france.tv
