« De Gaulle, le commencement »

La jeunesse d'un chef

France 2

Documentaire

À l’occasion de l’anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918, devenu journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix, en hommage à tous les morts pour la France, civils et militaires, au cours de toutes les guerres, France Télévisions propose une programmation inédite, avec notamment la fiction documentaire réalisée par Frédéric Brunnquell sur la jeunesse de Charles de Gaulle. Dès le vendredi 7 novembre sur france.tv et le mardi 11 novembre à 21.10 sur France 2.

« De Gaulle, le commencement » © Dana Productions

Plus d’un demi-siècle après sa mort, le 9 novembre 1970, Charles de Gaulle reste très présent dans la mémoire de Français. Mais quelles images nous reste-t-il de lui ? Celle de l’homme de l’appel du 18 juin 1940 exhortant les Français à poursuivre la résistance contre l’occupant nazi, qui devient de fait le chef de la France libre ; celle du président du gouvernement provisoire de la France, à la Libération ; celle du retour providentiel à la politique en 1958 pour mettre un terme à la guerre d’Algérie ; ou encore celle du monarque moqué par Le Canard enchaîné sous le nom de « Mongénéral » et chahuté par les manifestants de Mai 68 ; enfin, celle du vieil homme amer que l’échec du référendum de 1969 pousse vers la retraite ; sans oublier celle de l’écrivain, auteur de monumentales Mémoires...
Le jeune de Gaulle reste étrangement absent de cette galerie. C’est à lui que s’attache le réalisateur Frédéric Brunquell, persuadé que c’est « la pièce manquante, indispensable, pour comprendre pleinement ce héros français ». En s’appuyant sur des documents d’archives, il retrace le parcours et le quotidien du jeune militaire au cœur de la Première Guerre mondiale. Car, né en 1890 – l’année de la mort de Vincent Van Gogh, à peine vingt ans après l’écrasement de la Commune de Paris –, Charles de Gaule est de la génération de ceux qui eurent la malchance de vivre leur jeunesse dans les tranchées. 
Issu d’une famille catholique qui cultive le goût des études et du service de l’État, Charles rêve depuis l’enfance d’un destin de militaire et de chef – il se décrit lui-même à 15 ans comme « le général de Gaulle ». Diplômé en 1912 de Saint-Cyr (où il n’a pas été tellement brillant), celui qui n’est pour l’heure que le sous-lieutenant de Gaulle rejoint le 33e régiment d’infanterie à Arras sous les ordres du colonel... Philippe Pétain, qui lui lance « Soyez un meneur d’hommes... » L’intéressé s’en souviendra au-delà de toute attente.
Blessé en 1914 sur le front belge, puis en 1916 près de Verdun, le désormais capitaine de Gaulle est fait prisonnier par l’armée allemande et vit trente-deux mois d’une captivité douloureuse en Silésie, en Biélorussie, en Bavière, souffrant le martyre d’être un soldat inutile. Il tente sans relâche mais sans succès de s’échapper des forteresses où il est retenu et où il crée avec ses camarades une véritable « académie de l’évasion ».
Nouvelle ironie de l’histoire : alors que de Gaulle est tenu un temps pour mort au combat, le général Pétain le cite à l’ordre de l’Armée et le fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume... Ce qui ne manque pas de saveur : de Gaulle, bien vivant, cette fois, sera définitivement fait chevalier de la Légion d’honneur... avant d’être exclu de l’ordre le 11 juin 1940 par le même Philippe Pétain, devenu  maréchal et désormais chef de l’État collaborationniste.
« Charles de Gaulle, le commencement nous immerge dans les pensées de ce soldat qui, à rebours de tous les autres, a vécu la guerre comme une défaite personnelle. Le film démontre que l’humiliante captivité a permis à de Gaulle de libérer sa pensée politique et militaire pour se préparer à marcher vers son grand destin. » (Frédéric Brunquell)

« De Gaulle, le commencement » : bande-annonce

Épisode 1 : La mort de Charles 
Charles de Gaulle attend la guerre de 1914 sûr de lui et de sa nécessité. Jeune officier, il est blessé dès les premiers jours de combat à Dinant, en Belgique, en tentant d’arrêter l’armée allemande. Après des mois d’hôpital, il retrouve le front et les tranchées auxquelles nul soldat n’est préparé. En 1916, il participe à la défense de Verdun et disparaît. Donné pour mort, il reçoit à titre posthume la Légion d’honneur des mains de son supérieur, le général Philippe Pétain.

Épisode 2 : Le prisonnier 
Charles de Gaulle n’est pas mort. Il est prisonnier des Allemands. Dans un camp de détention, parmi d’autres officiers de l’armée française, il se fait un devoir de s’évader pour rejoindre le front. Pour s’échapper, il échafaude de nombreux plans rocambolesques, mais se fait reprendre à chaque tentative. Il passe 1 000 jours en captivité pendant lesquels il développe ses idées politiques. À sa libération, en 1918, il critique les termes de la paix imposée à l’Allemagne. Cette période fut formatrice pour le futur leader que l’on connaît en 1940.

De Gaulle, le commencement

Documentaire (2025 - inédit) – Durée 2 x 52 min – Réalisation Frédéric Brunnquell – Production Dana Productions – Avec la participation de France Télévisions et de Toute l’Histoire – Avec le soutien de la Région Grand Est, de Châlons-en-Champagne, du département des Vosges, dans le cadre du réseau Plato, avec le soutien du CNC et avec l’appui du Bureau des images

Avec : Eliott Margueron (Charles de Gaulle), Nathalie Boutefeu (Jeanne de Gaulle), Serge Bagdassarian, de la Comédie-Française (Henri de Gaulle) et la participation d’Emmanuel Salinger (le colonel Philippe Pétain).

Diffusion dès le vendredi 7 novembre sur france.tv et le mardi 11 novembre à 21.10 sur France 2. 

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Publié le 03 novembre 2025