À son grand désespoir, parmi les affaires que traite Candice Renoir depuis qu’elle a quitté l’institution, il y a essentiellement, pour ne pas dire uniquement, des histoires d’infidélités ou de maris jaloux, comme M. Merlin, persuadé que sa femme le trompe, quand bien même les preuves fournies par Candice prouveraient le contraire. « J’espérais avoir des affaires intéressantes, explique-t-elle à Jessica. Plus intéressantes que des couples infidèles, tu vois. Intéressantes et lucratives (…). L’espionnage industriel, ça m’aurait bien plu. Plus que des maris cocus. » Non seulement son travail est dénué d’intérêt mais, en plus, il ne lui rapporte pas autant qu’elle l’aurait escompté, au point d’avoir été contrainte de délaisser son bureau du centre-ville pour une sous-location (au premier étage d’une onglerie gérée par Jessica). Une situation financière qu’elle s’est bien gardée d’évoquer avec Antoine, histoire de ne pas l’inquiéter. Et sans doute aussi un peu par honte.
Candice Renoir : Bonjour. Qu’est-ce qui vous amène ?
Betty Filipowsky : Je crois qu’on a essayé de me tuer (...). Quand j’ai vu votre annonce à la boulangerie, je me suis dit que vous étiez mon dernier recours.
Échanges entre Candice Renoir et Betty Filipowsky
Candice n’est jamais aussi bonne que sur le terrain. Et c’est une chance pour la jeune femme qui ose s’adresser à elle après avoir été victime, d’après ses dires, d’une tentative d’empoisonnement et dont les craintes n’ont pas vraiment été prises au sérieux par le capitaine Marquez. Eh oui, avant de s’adresser en dernier recours à une détective privée, Betty Filipowsky avait franchi les portes du commissariat de Sète… Et puisque la police ne semble guère pressée d’investiguer, Candice y voit un signe et une occasion de mener enfin une enquête digne de ce nom. Si elle ne dispose plus des moyens utilisés à l’époque où elle travaillait au commissariat de Sète, elle a gardé contact avec ses anciens collègues. De quoi lui permettre de progresser plus rapidement (et sans avancer de frais). Une chance qui pourrait se retourner contre elle, voire contre eux, si elle n’y prend pas garde. Mais pour l’heure, sa priorité est de trouver pourquoi quelqu’un chercherait à ôter la vie à sa cliente.
Valentine Atger : Tu sais que tu ne peux pas enregistrer les gens sans autorisation judiciaire ?
Candice : Pour qui tu me prends ? J’ai changé de métier mais je connais toujours le Code pénal.
Échanges entre Valentine Atger et Candice Renoir
Candice Renoir : Ailleurs l’herbe est plus verte
Claquer la porte de la Police nationale et devenir détective privée : c’est un pari osé, mais tout à fait dans les cordes de Candice. Enfin terminées les galères et pesanteurs administratives, les enquêtes de l’IGPN à l’étroitesse de vue urticante. Mais lâcher l’institution pour découvrir l’inconfort de l’indépendance, ses fins de mois aléatoires et son statut de « rien du tout » : à 30 ans, c’est pas gagné. À 50 ans, c’est l’enfer.
Enfin une première enquête digne de ce nom se profile. Comme dans les films noirs, une ravissante cliente débarque dans son bureau (logé au premier étage d’une onglerie) et vient se plaindre d’une tentative de meurtre que la police refuse de prendre au sérieux…
Téléfilm (90 min – inédit) – Une série créée par Solen-Roy Pagenault, Robin Parataud, Brigitte Peskine – D’après un concept de Robin Barataud, Jean Reynard, Brigitte Peskine – Réalisation Nicolas Picard-Dreyfuss – Autrices Agathe Robilliard et Fabienne Facco – Production Boxeur 7, avec la participation de France Télévisions, RTBF, RTS et 13e Rue – En partenariat avec le CNC
Avec Cécile Bois, Raphaël Lenglet, Yeelem Jappain, Christophe Ntakabanyura, Olivier Cabassut, Marie Vincent, Geneviève Doang, Arielle Semenoff
Cet épisode est diffusé mercredi 22 octobre à 21.10 sur France 2
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