Quand certain(e)s, la rentrée venue, reprennent leur activité sportive, musicale ou artistique, d’autres décident de s’engager ou de poursuivre leur formation auprès des sapeurs-pompiers de leur département. Est-ce par vocation, envie de se rendre utile ou par filiation que ces filles et garçons choisissent de rejoindre les rangs des jeunes sapeurs-pompiers ? Ont-ils conscience de ce qui les attend pendant ces quatre années de formation ? Pour le savoir, Magali Cirillo et Lionel Franc ont suivi des JSP1, JSP3 et JSP4 se formant dans trois casernes différentes. Avant de pouvoir partir un jour sur le terrain, voire d’en faire leur métier, ces jeunes suivent des cours pratiques et théoriques, s’exercent pour acquérir les bons gestes et les bons réflexes. Sans oublier l’entraînement sportif, de rigueur. « Avoir une bonne condition physique chez les pompiers, c’est important, précise le sergent Romain, formateur à la caserne de Montigny-le-Bretonneux. On ne demande pas que ce soit des machines de guerre ou des sportifs de haut niveau, mais il faut être sportif parce que forcément, de par notre métier, notre corps, on l’utilise tous les jours et donc il faut savoir en prendre soin et l’entretenir pour être bon dans nos missions. »
Les cycles de formation du JSP et les modules de formation
« La formation fait le tour complet du métier (attitude, gestes qui sauvent, maîtrise et maniement du matériel) et offre un bon aperçu des nombreuses facettes du métier de sapeur-pompier.
La formation de JSP comprend quatre cycles qui vont de JSP1 à JSP4. Chaque cycle se compose de cinq modules de formation.
JSP 1 : étude des différents matériels du sapeur-pompier, apprentissage des gestes de secours aux victimes, enseignement des valeurs de la profession et de l’engagement citoyen ;
JSP 2 et JSP 3 : mise en application pratique. L’élève se familiarise dans ces deux cycles de formation à la mise en œuvre des équipements et procédures ;
JSP 4 : mise en situation de l’élève. Des cas d’intervention semblables à ceux que le JSP pourra être amené à rencontrer dans la “vraie vie” permettent de mettre le JSP en situation.
Les cinq modules constitutifs de chaque cycle regroupent les thèmes suivants :
– les secours d’urgence ;
– la maîtrise des incendies ;
– la protection des biens et de l’environnement ;
– la sécurité civile et l’engagement citoyen ;
– les entraînements physiques et sportifs. »
Source : Concours pompier
Pour manipuler une échelle à crochets, ce n’est pas vraiment le poids le plus compliqué, c’est vraiment l’équilibre, trouver le centre de gravité. Et regarder tout le temps le haut avec les crochets.
Héloïse, 15 ans, JSP 3 à Saugon
Les casernes
La périurbaine : Montigny-le-Bretonneux (Yvelines)
C’est la plus imposante des casernes choisies pour le programme : en nombre de sorties pour interventions, en nombre de véhicules, en nombre de pompiers volontaires et professionnels et en nombre de recrues JSP. C’est ici que nous suivrons les JSP 1 parce que c’est le décor parfait pour une découverte complète de l’univers des pompiers. C’est aussi la caserne la plus à cheval sur les valeurs de respect et de discipline.
La familiale : Loue Lison, centre d’incendie et de secours d’Ornans (Doubs)
C’est une caserne nichée dans la petite ville d’Ornans, un univers qui alterne entre des paysages de campagne, de forêt, avec un cours d’eau puissant, et des reliefs qui peuvent donner une atmosphère montagnarde pendant les saisons les plus rudes. Résolument familiale. Les pompiers s’y côtoient de père en fille et les pompiers volontaires et professionnels se retrouvent avec plaisir en dehors de leur engagement. Nous suivons les quatrièmes années, qui évoluent ensemble depuis la première année des JSP, sept jeunes – trois filles et quatre garçons.
La « vue sur mer » : Saujon (Charente-Maritime)
C’est la caserne dans laquelle les troisièmes années sont suivis dans un cadre de bord de mer. Parfaitement complémentaire des deux casernes précédentes avec des activités de sauvetage en mer mais aussi d’aide à la personne. La spécificité de cette caserne est en lien avec son territoire, à savoir des interventions liées à la présence de vacanciers.
Sur toutes les interventions incendie, on est six. Il y a deux binômes, un chef d’agrès et un conducteur incendie. Le chef d’agrès, c’est le chef du véhicule qui dirige une équipe, distribue les rôles (...). Le BAT, c’est le binôme d’attaque. Celui qui va établir la ligne d’attaque, qui va être à la lance et à l’extinction de l’incendie. Et le BAL, c’est le binôme d’alimentation. Il a pour but d’alimenter l’engin en eau et puis d’alimenter toutes les lignes d’attaque avec du matériel spécifique.
Caporal-chef Valentin, formateur à la caserne d’Ornans
À l’école des pompiers
Rendez-vous dans les casernes de Saujon, Montigny-le-Bretonneux et Ornans pour découvrir la formation des jeunes recrues. Une immersion dans le quotidien de ces jeunes qui s’engagent pour devenir sapeurs-pompiers. Leur but, décrocher le Graal, le brevet de JSP qui ouvre la porte des pompiers volontaires de France.
Série documentaire (15 x 25 min – 2025 inédit) – Créée par Laurent Lévêque et Guillame Marsaud – Réalisation Magali Cirillo et Lionel Franc – Production Studio 77 et Media TV, avec la participation de France Télévisions
Cette série documentaire est à retrouver sur Okoo à partir du mercredi 5 novembre et diffusée tous les mercredis à 13.30 sur France 4
À l’école des pompiers est à voir et revoir sur france.tv