« De l’or dans les yeux », un documentaire sur des Jeux Olympiques singuliers

Depuis 1968, les Jeux mondiaux Special Olympics ont vocation à réunir des athlètes en situation de handicap mental pour leur permettre de vivre et de ressentir les mêmes émotions que des sportifs de haut niveau. Stéphanie Pillonca et Fabien Bouillaud ont suivi la préparation et le parcours de trois athlètes français participant aux Jeux d’été Special Olympics de Berlin en juin 2023. « De l’or dans les yeux » est à découvrir mercredi 3 avril à 23.45 sur France 2.

« Infrarouge : De l'or dans les yeux ». © Comic Strip Production

Laissez-moi gagner, mais s’il m’est impossible de gagner, que je fasse preuve de courage dans mes efforts.

Devise des Special Olympics que les athlètes lisent en ouverture des Jeux nationaux et mondiaux

L’effervescence dans le stade olympique de Berlin en ce jour de cérémonie d’ouverture est la même que pour tout mondial. La joie immense des athlètes venus participer à un événement unique se lit sur leur visage. Comme dans toute compétition, il va falloir se mesurer aux autres. Et toutes et tous connaissent leur partition. Des athlètes au staff les accompagnant et les coachant. Mais, pour l’heure, chacun savoure le plaisir d’être parvenu jusque-là. D’en être. Demain sera un autre jour.  
C’est par ces images de liesse que débute le documentaire De l’or dans les yeux, réalisé l’an dernier à l’occasion des Jeux d’été Special Olympics. Initié en 1968 par Eunice Kennedy Shriver, la sœur du président John Fitzgerald Kennedy, le mouvement Special Olympics (reconnu par le CIO depuis 1988) est la première organisation dédiée à l’épanouissement par le sport des personnes qui vivent avec un handicap mental. Depuis les premiers Jeux organisés à Chicago en 1968, des Jeux d’hiver et d’été réunissent, comme dans le cas des JO, des athlètes venus du monde entier. 
En France, puis en Allemagne, Stéphanie Pillonca et Fabien Bouillaud ont suivi l’entraînement, le quotidien et les rencontres sportives de Coraline, Jordan et Sulayman. Trois athlètes sélectionnés pour participer à ces Jeux de Berlin. Chaque jour qui passe les rapproche un peu plus de la compétition. Si pour Coraline, en foot unifié, et Sulayman, en badminton, c’est une première, Jordan s’apprête, pour sa part, à vivre sa troisième participation en natation. Cette immersion dans leur quotidien est aussi l’occasion d’entendre leurs proches ou leur coach. On se réjouit de leurs victoires sur eux-mêmes ou face aux autres. On serait prêt à crier comme le font les supporters présents dans les gradins. Et instinctivement, on croise les doigts. Face à nous, de l’autre côté de l’écran, des athlètes s’apprêtent à vivre ce que seule une poignée de sportifs de haut niveau a le privilège de connaître : participer à des Jeux Olympiques, fussent-ils spéciaux.

Tous les athlètes ont leur chance dans la société, de s’épanouir, de performer, de relever des défis. Il est important aujourd’hui de faire évoluer les regards.

Alain Bernard, double champion olympique en natation, parrain de l’association Special Olympics France

Special Olympics France

« Créée en 1991, Special Olympics France est une association reconnue d’utilité publique qui œuvre au bénéfice des personnes en situation de handicap mental. Elle fait partie du mouvement Special Olympics International (…).
En multipliant les rencontres sportives, Special Olympics France permet à ses athlètes de démontrer ce qu’ils sont capables d’accomplir, sans filtre limitant. En mobilisant des bénévoles et en développant la pratique en unifié (dans une même équipe, des athlètes “avec” et “sans” handicap pratiquent ensemble une activité sportive), nous encourageons la rencontre entre le “monde ordinaire” et celui du handicap. C’est notre façon d’encourager la pratique pour tous et de lever les freins. C’est ainsi que nous voulons faire changer le regard porté par la société sur le handicap mental. »
Source : Special Olympics France

Chaque jour, quand on fait du sport, c’est toujours un combat contre soi-même. Un combat contre ses limites. Cela veut dire que, par exemple, chaque jour au début on est un peu fatigué, mais lorsqu’on finit par surpasser ses limites, ça prouve qu’en fait plus on surpasse ses limites, plus on a d’endurance pour y arriver.

Sulayman Debbah, joueur de badminton 

Le rendez-vous des Special Olympics est un événement haut en couleur, inattendu et hors du commun. Cet événement, qui cristallisera « tous les possibles » est à ce jour la quête, le Graal, l’inaccessible rêve de champions pas comme les autres…

Stéphanie Pillonca, extrait de sa note d'intention

Infrarouge : De l’or dans les yeux

Les Jeux mondiaux Special Olympics ont été fondés en 1968 par Eunice Kennedy Shriver. En 2023, c’est à Berlin que l’événement a lieu, 6 500 athlètes y participent et 176 pays sont représentés. La délégation française compte, quant à elle, 65 sportifs et 30 coachs et accompagnants. Le documentaire raconte l’aventure « Special Olympics » de trois athlètes français : Coraline, Jordan et Sulayman. Le film suit chacun des personnages, de sa préparation jusqu’au grand rendez-vous berlinois.

Documentaire (60 min – 2023 – inédit) – Autrice Stéphanie Pillonca – Réalisation Stéphanie Pillonca et Fabien Bouillaud – Production Adventure Line Productions – Coproduction France Télévisions et KM, avec la participation du Centre National du Cinéma de l’Image animée

Ce documentaire est diffusé mercredi 3 avril à 23.45 sur France 2
Infrarouge : De l’or dans les yeux est à voir et revoir sur france.tv

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Publié le 01 avril 2024