C'est la dernière ligne droite pour élire votre monument préféré 2025 !
Pour soutenir votre monument préféré, vous pouvez voter du 3 juillet à 10.00 au 18 juillet 2025 à 23.59 sur la plateforme france.tv ou par téléphone au 32 45 (0,80 €/min + prix appel).
Auvergne-Rhône-Alpes
Cantal - Val d'Arcomie et Ruynes-en-Margeride - Viaduc de Garabit
Édifié entre 1880 et 1884 dans le Cantal, le viaduc de Garabit est né d’une nécessité : celle de franchir la Truyère, un affluent du Lot, pour permettre à la ligne ferroviaire entre Paris et Béziers de traverser le Massif Central. Entièrement métallique, l’ouvrage d’art est conçu par l’ingénieur Léon Boyer et réalisé par Gustave Eiffel et son entreprise. Pour le construire plus de 3 100 tonnes de fer, 41 tonnes d’acier, 23 tonnes de fonte et 15 tonnes de plomb sont nécessaires. 400 ouvriers italiens et français participent à ce chantier titanesque. Véritable prouesse architecturale, le viaduc de Garabit mesure 564,69 mètres de long et s’élève à 122 mètres au-dessus de la rivière. Celui que l’on surnomme le “grand frère” de la tour Eiffel, construite à Paris cinq ans plus tard, est classé Monument historique en 2017. Majestueux de jour, le géant de fer se révèle aussi de nuit grâce à une superbe mise en lumière. Le viaduc de Garabit est aujourd’hui candidat au Patrimoine mondial de l’UNESCO, aux côtés de cinq autres ponts européens métalliques à grande arche du XIXème siècle.

Bourgogne-Franche-Comté
Doubs – Besançon - Citadelle de Besançon
Chef-d’œuvre de Vauban inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO aux côtés de onze autres bâtiments fortifiés sous l’appellation “Fortifications de Vauban”, la citadelle de Besançon est bâtie sur le mont Saint-Étienne au XVIIème siècle sous le règne de Louis XIV. Considérée comme l’une des plus belles citadelles de France, elle surplombe de plus de 100 mètres la vieille ville de Besançon enserrée dans un méandre du Doubs et offre, depuis ses chemins de ronde, des panoramas spectaculaires. Tour à tour caserne, lieu de formation des futurs officiers -”les Cadets”- prison d’État puis pénitencier militaire, la citadelle abrite aujourd’hui derrière ses remparts trois musées labellisés Musées de France : le Musée comtois, le Muséum et ses espaces animaliers variés, le Musée de la Résistance et de la Déportation. Haut lieu culturel et touristique étendu sur près de 12 hectares, la citadelle de Besançon célèbre en 2025 ses 350 ans avec une programmation dédiée à Vauban, son œuvre et son siècle.

Bretagne
Morbihan – Lorient - Pen Duick
Dessiné par l’architecte naval écossais William Fife, le voilier baptisé Yum est construit en 1898 près de Cork, en Irlande. L’élégant cotre de 15 mètres connaît plusieurs propriétaires et régate dans les eaux britanniques et bretonnes. Guy Tabarly, le père d'Éric, l’achète en 1938 à la famille Lebec qui lui a donné le nom Pen Duick. C’est à son bord que le tout jeune Éric Tabarly découvre la voile. En France, c’est la naissance de la plaisance et les yachts sont très peu nombreux. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le voilier se détériore. Guy Tabarly envisage de le vendre au grand désespoir de son fils qui lui rachète en 1952, à l’âge de 21 ans. "Ce bateau même dans un état misérable est ma vie", écrit-il dans Mémoires du large. Avec ingéniosité et persévérance, Éric Tabarly restaure Pen Duick. En 1958, il sauve le bateau en utilisant la carène comme moule pour stratifier une coque en fibre de verre et résine polyester, une première pour l’époque ! Avec Pen Duick, le navigateur dispute plusieurs régates et croisières dans les années 1960, il s’y ressource aussi entre les voyages autour du globe et les grandes courses. C’est à son bord que le célèbre marin français disparaît en mer d’Irlande dans la nuit du 12 au 13 juin 1998. Pen Duick est classé Monument historique en 2016. Aujourd’hui propriété de l’association Pen Duick, le bateau est mis à l'eau chaque printemps sous la houlette de l'association Éric Tabarly qui l'entretient et organise ses navigations depuis le ponton de la Cité de la Voile Éric Tabarly, à Lorient, son port d’attache.

Centre-Val de Loire
Indre-et-Loire - Chenonceaux - Château de Chenonceau
L’histoire de France retient Chenonceau comme le “château des Dames” en référence au grand nombre de figures féminines qui l’ont façonné depuis le XVIème siècle. Du château médiéval originel, il ne subsiste que le donjon : la Tour des Marques. En 1513, Katherine Briçonnet dirige les travaux d’édification. Le château est embelli et agrandi successivement par Diane de Poitiers, la maîtresse du Roi Henri II qui lui offre en cadeau, puis par la Reine Catherine de Médicis, qui imagine l’incroyable galerie à deux étages édifiés sur le pont qui enjambe le Cher. Inspiré d’un palais vénitien et littéralement posé sur la rivière, le château de Chenonceau dessine un ensemble architectural fascinant et unique au monde. Chef d'œuvre de la Renaissance, le monument se distingue par la richesse de son histoire, de ses pièces iconiques - grande galerie, chapelle, chambres, salons et cuisines royales - et ses collections de tableaux de grands maîtres, de tapisseries et de mobilier. Indissociable de son parc de 80 hectares, le château est entouré de somptueux jardins historiques, d’un labyrinthe, d’un jardin musical destiné au jeune public et d’un potager des fleurs. Chenonceau abrite un atelier floral unique en France : deux fleuristes officient chaque jour pour imaginer les bouquets qui ornent les pièces du monument, tout au long de l’année. Ouvert à la visite depuis 1913 par la famille Menier qui en est propriétaire, le château de Chenonceau fait partie depuis 2017 du périmètre du Val de Loire classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Corse
Haute-Corse – Calvi - Citadelle de Calvi
Site emblématique de la Balagne posé à l'extrémité nord-ouest de l'île de Beauté, la citadelle de Calvi est l’une des plus impressionnantes places fortes laissées par les Génois en Corse. À l’époque romaine, une petite colonie agricole s’implante là où, au Moyen-Âge, la ville se développera. Pisane jusqu’en 1278, Calvi passe ensuite sous domination génoise. Qualifiée d’imprenable, la citadelle, dresse les murailles ocre de son enceinte bastionnée au-dessus du port. Les travaux débutent en 1483 puis s’accélèrent avec la menace franco-turque au milieu du XVIème siècle. Plantés sur leur promontoire rocheux, les remparts sont constitués de puissants bastions -Malfetano, Teghiale, San Giorgio- et de courtines. La citadelle, ses remparts et la tour du Sel qui servait de poste de guet, sont classés aux Monuments historiques. À l’intérieur de la citadelle, le dédale des ruelles pavées, les maisons pittoresques à souhait et de nombreux édifices -la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, l’oratoire Saint-Antoine ou encore l’ancien Palais des Gouverneurs- racontent son histoire tandis que les remparts offrent un panorama exceptionnel à 360 degrés sur la baie.

Grand Est
Meurthe-et-Moselle – Haroué - Château de Haroué
Au sud de Nancy, le château de Haroué, chef-d'œuvre de l'architecture du XVIIIème siècle, est surnommé “le petit Chambord lorrain”. Le prince Marc de Beauvau-Craon prend possession des terres de Haroué en 1720 et fait appel à l’architecte Germain Boffrand pour reconstruire le château médiéval réaménagé pour les Bassompierre à la fin du XVIème siècle. Marc de Beauvau-Craon s’entoure des meilleurs artistes de son temps : le sculpteur Barthélemy Guibal et le serrurier d’art Jean Lamour, connus pour leur contribution à la place Stanislas de Nancy. Situé au cœur d’un domaine de seize hectares, le château présente des particularités amusantes qui, selon la tradition, évoquent la composition d’une année : 365 fenêtres, 52 cheminées, 12 tours dont plusieurs sont incluses dans les bâtiments et 4 ponts franchissant les douves pour les saisons. Le monument conserve des collections exceptionnelles, notamment un remarquable ensemble de tapisseries représentant les batailles d’Alexandre le Grand. Témoin du goût et de l’art de vivre d’une famille de la haute noblesse de Lorraine, le château d’Haroué appartient toujours aux descendants du prince Marc de Beauvau-Craon, qui ont choisi, dans le cadre d’un partenariat, de confier au Centre des monuments nationaux son ouverture au public depuis 2021.

Guadeloupe (Outre-Mer)
Petit-Bourg - Jardin botanique de Valombreuse
Niché au creux d’une vallée luxuriante de la commune de Petit-Bourg, le jardin botanique de Valombreuse est l'œuvre d’une passionnée, Magguy Chaulet. En 1989, l'ouragan Hugo détruit toute son exploitation. Elle crée l’année suivante le premier parc floral de Guadeloupe pour y présenter les plus belles plantes de l’île et mettre en valeur le patrimoine naturel des Antilles. Avec plus de mille espèces de plantes et de fleurs, Valombreuse offre un spectacle végétal éblouissant. Arbres centenaires, palmiers, orchidées exotiques, hoyas, tillandsias, anthuriums, alpinias, fougères et roses de porcelaine sculpturales : chaque allée révèle des trésors botaniques, des plantes rares et endémiques s’épanouissant dans un cadre préservé. Au fil de la visite, les visiteurs sont immergés dans une nature foisonnante et peuvent admirer les flamants des Caraïbes, les ibis rouges et les majestueux aras qui cohabitent avec une multitude d’espèces locales. Le jardin botanique de Valombreuse se distingue également par son train 100 % électrique, une première dans les Caraïbes. Cette innovation permet aux visiteurs de parcourir le domaine, tout en écoutant la voix de sa fondatrice qui raconte l’histoire du jardin et de ses merveilles naturelles. Entre biodiversité préservée, paysages enchanteurs et expérience sensorielle, le site de cinq hectares, labellisé Jardin remarquable, est une véritable ode à la nature guadeloupéenne.

Hauts-de-France
Oise – Chantilly - Château de Chantilly
Le château de Chantilly, dans l’Oise, est l’œuvre d’un homme : Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), fils de la reine Marie-Amélie et du roi Louis-Philippe, dernier roi des Français, qui n’a eu de cesse tout au long de sa vie de rendre hommage aux richesses du lieu ainsi qu’à ses illustres prédécesseurs, notamment les Montmorency et les princes de Condé. Le duc d’Aumale lègue le château de Chantilly et ses précieuses collections en 1886 à l’Institut de France sous réserve qu’à sa mort, le musée Condé soit ouvert au public. Labellisé Musée de France, celui-ci rassemble la deuxième collection de peintures anciennes en France, après celle du musée du Louvre. Le Cabinet des livres abrite la collection du duc d’Aumale qui fut le plus grand bibliophile de son temps. Parmi les ouvrages d’exception, les Très riches heures du duc de Berry, considéré comme la “Joconde” des manuscrits. Situés dans la partie la plus ancienne du château édifiée à la Renaissance, les appartements reflètent les arts décoratifs français du XVIIème au XIXème siècles. Doté d’une superficie de 115 hectares, le parc, labellisé Jardin remarquable, réunit plusieurs époques de création : le jardin à la française dessiné par André Le Nôtre au XVIIème siècle, le jardin anglo-chinois à la fin du XVIIIème siècle et le jardin anglais au début du XIXème siècle. Les Grandes Écuries construites entre 1719 et 1735 abritent le musée vivant du Cheval qui présente la relation entre l’homme et le cheval à travers les civilisations. Véritable institution reconnue pour le sérieux et la qualité de son équitation, la Compagnie équestre du Château de Chantilly ravit le public avec ses animations et ses créations originales. Ce joyau du patrimoine français propose tout au long de l’année une programmation riche et variée entre nature, culture et art de vivre.

Ile-de-France
Seine-Saint-Denis - Saint-Denis - Basilique Cathédrale Saint-Denis
Construite sur la tombe de saint Denis, considéré comme le premier évêque de Paris martyrisé vers 250, l’abbaye royale de Saint-Denis accueille dès la mort du roi Dagobert en 639 et jusqu’au XIXème siècle, les sépultures de 43 rois, 32 reines, 63 princes et princesses et 10 grands serviteurs de la monarchie. En 1966, la basilique classée Monument Historique est élevée au rang de cathédrale. Avec plus de 70 gisants médiévaux et tombeaux monumentaux de la Renaissance, la basilique recèle en son sein, le plus important ensemble de sculpture funéraire du XIIème au XVIème siècle. La nécropole des rois de France raconte l’évolution de l’art funéraire, des gisants du XIIème siècle, sculptés les yeux ouverts, aux grandes compositions de la Renaissance, associant la mort à l’espoir de la résurrection. Depuis 2020, un projet exceptionnel est en cours à Saint-Denis : la reconstruction de la tour nord et de sa flèche. Construite vers 1180, la flèche -élément emblématique de ce chef-d'œuvre de l’art gothique- avait été endommagée par des ouragans puis démontée en 1847 par Eugène Viollet-le-Duc. À partir de septembre 2025, la Fabrique de la Flèche, installée dans le jardin de la basilique, permettra au public de visiter ce chantier -l’un des plus ambitieux projets de restauration du patrimoine français- et de découvrir le travail des maîtres bâtisseurs participant à cette reconstruction.

Normandie
Manche – Granville - Villa Les Rhumbs - Musée Christian Dior
Construite sur la falaise face aux îles anglo-normandes à la fin du XIXème siècle, la villa Les Rhumbs est la maison d’enfance du couturier Christian Dior. Famille bourgeoise, les Dior sont profondément enracinés à Granville, où le père de Christian Dior, Maurice, dirige une usine d’engrais. La mère de Christian Dior, Madeleine, supervise la transformation de cette demeure acquise en 1906 en une villa bourgeoise et balnéaire de style Belle Époque. Christian Dior affectionne particulièrement ce lieu : “La maison de mon enfance... J'en garde le souvenir le plus tendre et le plus émerveillé. Que dis-je ? Ma vie, mon style, doivent presque tout à sa situation et à son architecture”, écrit-il dans son autobiographie Christian Dior et moi. Achetée par la ville de Granville en 1938, la villa Les Rhumbs devient en 1997 le musée Christian Dior, labellisé Musée de France et Maison des Illustres. Chaque année, une exposition thématique présente les créations de Christian Dior et de ses successeurs, les directeurs artistiques de la maison Dior. En 2025, année des 120 ans de la naissance de Christian Dior, l’exposition “Dior, Jardins enchanteurs”, célèbre les jardins, essentiels dans la vie personnelle de Christian Dior et sources d’influences majeures pour le créateur granvillais qui se disait autant parfumeur que couturier.

Nouvelle-Aquitaine
Gironde - Le Verdon-sur-Mer - Phare de Cordouan
Le phare de Cordouan, chef d’œuvre d’architecture construit sur un îlot rocheux en pleine mer, veille sur l’estuaire de la Gironde depuis plus de 400 ans. Pensé à la fois comme un ouvrage de signalisation maritime et un monument grandiose, il est surnommé “le roi des phares” ainsi que “le Versailles des mers”. Sa construction est initiée par un roi, Henri III, qui confie à l’architecte Louis de Foix dans les années 1580 le projet de bâtir une œuvre royale, digne des anciennes Merveilles du Monde. Les guerres de religion et le coût titanesque des travaux contrarient ses ambitions, mais Henri IV reprend le flambeau pour en faire un symbole du pouvoir royal. De ses ornements somptueux- marbre, boiseries, sculptures- à ses installations -système de récupération des eaux, isolation des murs, chapelle consacrée- Cordouan est un véritable château sur l’eau doté de sept étages et d’une hauteur de 68 mètres. Après 27 ans de travaux, sa construction s’achève en 1611. Au XVIIIème siècle, l’architecte Joseph Teulère surélève le phare de près de 20 mètres, afin d’améliorer l’éclairage. En 1823, Augustin Fresnel y expérimente un prototype de lentille à échelons. Ce nouveau système, baptisé la lentille de Fresnel, révolutionne la signalisation maritime et équipe toujours la plupart des phares dans le monde. Le feu de Cordouan porte désormais à 40 kilomètres en mer et assure aux marins le rythme immuable de ses trois battements de cils en 12 secondes. Classé Monument historique dès 1862, le phare de Cordouan est toujours gardienné, il s’agit du plus ancien phare français encore en activité et du dernier phare des côtes de France encore habité toute l’année ! Toujours en duo, les gardiens ont pour missions l’entretien courant du phare, la surveillance du monument, le suivi environnemental du plateau rocheux mais aussi l’accueil des visiteurs. Propriété de l’État, ce phare maritime légendaire à la valeur historique et culturelle inestimable est classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2021.

Occitanie
Haute-Garonne – Toulouse - Place du Capitole
En Haute-Garonne, la place du Capitole achevée au milieu du XIXème siècle totalise une superficie de 12 000 mètres carrés. Emblématique de la Ville rose, elle est dominée par l’édifice majestueux auquel elle doit son nom, le Capitole. Siège du pouvoir municipal depuis le XIIème siècle, ce chef-d’œuvre néoclassique à la façade de briques et de pierres abrite l’hôtel de ville et le théâtre du Capitole. Parking à ciel ouvert au début des années 1960, l’esplanade est restaurée et rendue progressivement aux piétons à partir de 1993. Une croix occitane en bronze signée Raymond Moretti orne le centre de la place depuis 1995. Elle se déploie sur 16,5 mètres de diamètre et représente les 12 signes du zodiaque, les 12 mois de l’année, les 12 heures du jour. Le peintre et sculpteur français est également l’auteur des tableaux qui décorent les plafonds des arcades de la place, façade ouest. En levant les yeux dans cette “galerie” inspirée par la rue de Rivoli à Paris, les visiteurs découvrent ses 29 œuvres représentant des événements, des spécialités ou encore des personnalités qui ont marqué l’histoire de Toulouse : des Croisades à la Cité de l’Espace en passant évidemment par Claude Nougaro. Cœur battant de la ville bordé de terrasses, la place du Capitole s’anime les jours de marché, d'élections et de manifestations, mais aussi les soirs de fête notamment pour célébrer les victoires du Stade Toulousain.

Pays de la Loire
Loire-Atlantique – Guérande - Remparts de Guérande
Construits essentiellement au XVème siècle sur la base de vestiges plus anciens, les remparts de Guérande sont érigés au lendemain du sac de la ville de 1342, en pleine guerre de succession du duché de Bretagne, à la demande de Jean de Montfort, alors prétendant au trône breton. Le chantier s’étale sur un siècle et demi, les vestiges des différentes phases de construction témoignent de l’adaptation rapide à l’évolution de l’artillerie qui transforme les archères en canonnières. Menacée de démantèlement au lendemain de la Révolution au profit de nouveaux projets d’aménagement urbain, l'enceinte fortifiée est classée Monument historique en 1877. Exemple de l'architecture militaire bretonne du Moyen-Âge, elle court sur 1 300 mètres de courtines dont seulement un tiers a gardé son chemin de ronde et son couronnement de mâchicoulis. Ponctuée de six tours, elle est percée aux points cardinaux de quatre portes charretières -la porte Saint-Michel qui abrite depuis 1928 le musée de Guérande labellisé Musée de France, la porte Vannetaise, la porte Bizienne et la porte de Saillé- et d’une poterne ouverte au XIXème siècle, la poterne du Tricot. Des douves et un boulevard viennent renforcer ce dispositif défensif visant à protéger la ville médiévale. Un tiers des remparts est accessible à la visite depuis la porte Saint-Michel : au nord jusqu’à la tour Sainte-Anne, au sud jusqu’à la tour Saint-Jean. Il est également possible de se balader au pied des remparts et de faire ainsi le tour de la cité médiévale. Sans oublier de découvrir les monuments érigés intra-muros : la collégiale Saint-Aubin, la chapelle Notre-Dame-la-Blanche et l’hôtel-Dieu Saint-Jean. Ayant préservé ses remparts dans leur intégralité, l’enceinte fortifiée de Guérande est l’une des mieux conservées de France et la plus complète de Bretagne.

Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bouches-du-Rhône – Arles - Amphithéâtre d'Arles
Inspiré du Colisée de Rome, l’amphithéâtre d’Arles est construit à la fin du Ier siècle pour accueillir des combats de gladiateurs et de chasses. Répondant au défi d’accueillir 21 000 spectateurs, les architectes romains organisent un système de circulation efficace tandis que sa forme ovoïde permet de voir la piste quelque soit sa place. Dès le VIème siècle lors de la chute de l’Empire romain, l’amphithéâtre devient un refuge pour la population. Il est transformé en forteresse et occupé par des habitations pour devenir un véritable quartier de la ville. La défense est renforcée par l'édification de tours qui lui donnent sa physionomie si particulière. Lors du dégagement du monument au XIXème siècle, il subsiste 212 maisons et deux chapelles. Comptant parmi les amphithéâtres antiques les mieux conservés d’Europe et perpétuant sa fonction première, l’amphithéâtre d’Arles inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO accueille tout au long de l’année des manifestations culturelles et sportives, quelque deux millénaires après son édification. Jusqu’alors inaccessibles au public, les souterrains de l’amphithéâtre, restaurés et mis en valeur, s’ouvrent en 2025 aux visiteurs pour les plonger dans les coulisses des combats antiques de gladiateurs.
