« L’Heure D » : huitième saison inédite de la collection documentaire

Sur france.tv et jusqu'au 6 septembre, chaque mercredi à 23.25 sur France 3.

Des histoires de vies, d’amour, de filiation, de rêves et de combats... Espace de liberté favorisant l’émergence de premiers films et de nouveaux talents, la collection documentaire d’été de France Télévisions revient avec quatorze inédits, fruits d’une collaboration entre l’antenne nationale et les treize antennes régionales de France 3. À découvrir ce mercredi 16 août « Les Travaux et les Jours » et « Le Temps des patrons ». 

« Les Travaux et les Jours ». © Les Mains Libres Productions

Les Travaux et les Jours

Les Travaux et les jours
« Les Travaux et les Jours »
© Les Mains Libres Productions

Dans le Gers, une communauté de moniales cisterciennes est installée depuis 1949 dans l’abbaye de Boulaur. Le site abrite une véritable exploitation en polyculture-élevage avec des bâtiments agricoles et des laboratoires de transformation de la production. Chaque sœur travaille sur une partie de la chaîne agricole. Car, pour cette communauté, vie agricole et vie religieuse sont intimement liées.

L’appel de la nature, le contact avec la nature, sa contemplation, c’est tout à fait le charisme cistercien.

Et, depuis quelques années, Boulaur vibre au rythme d’un projet ambitieux baptisé Grange 21. Son objectif : agrandir l’exploitation en multipliant par quatre ou cinq chacune des productions. Trois tranches de travaux sont prévues : la principale vise la fabrication dans cette grange cistercienne d’une microferme diversifiée. Un espace pédagogique permettrait d’y voir l’étable mais aussi la fromagerie. La deuxième tranche est consacrée aux espaces de vente et d’accueil du public. Enfin, la troisième tranche porte sur une nouvelle bibliothèque et une salle de conférence.
Cinq millions d’euros sont nécessaires pour financer le projet, car l’enceinte est classée « monument historique », ce qui augmente d’autant le coût de la construction et de la rénovation. Alors la communauté a décidé de communiquer en 2.0 et de montrer, comme le résume sœur Anne :

La dynamique d’une start up mais enracinée dans le temps long !

En plus des subventions apportées par la région Occitanie, l’État et l’Union européenne, les religieuses ont fait appel aux dons grâce aux réseaux sociaux Instagram, Facebook, YouTube… Et ça marche ! Le chantier participatif est désormais lancé.
Les sœurs supervisent les travaux : suivi du gros œuvre à la jumelle depuis l’étage de l’abbaye, communication au talkie-walkie, réunions avec les artisans pour les finitions de la charpente, vérification du planning des grues, sans oublier le point hebdo avec la mère abbesse qui, elle aussi, veille au grain :

Faut pas relâcher l’effort, suivre attentivement tout ça pour soutenir les entreprises et qu’elles ne prennent pas de retard. 

La priorité reste le bâtiment d’élevage. Tout doit être achevé fin novembre pour pouvoir y rentrer les animaux et accueillir en début d’année le premier vêlage.
 

Note d’intention du réalisateur Yohan Guignard
« À travers ce film, j’ai voulu faire le portrait de femmes vivant en communauté. C’est bien la question de la féminité et du groupe social qui m’intéressait, et ce chantier venant bouleverser leur quotidien allait m’offrir des situations mettant en lumière l’essence de leur communauté. Tout au long des saisons, j'ai tenté de capter leur humour et leur joyeuse spiritualité à travers le suivi de ce chantier. M’inspirant de Tati et d’Elia Suleiman, j’ai voulu représenter des situations cocasses qui, par leur caractère incongru, en disent beaucoup sur la société dans laquelle nous vivons. Enfin, le décor époustouflant de l’abbaye m’a permis de convoquer tout un imaginaire cinématographique afin de réaliser un western comique gersois. »

52 min – Réalisation Yohan Guignard – Production Les Mains Libres Productions – Avec la participation de France 3 Occitanie


Le Temps des patrons

« Le temps des patrons »
« Le Temps des patrons »
© Artisans du Film

Durant neuf mois, 150 patrons se réunissent lors de la Convention des entreprises pour le climat (CEC), embarquant pour un long voyage vers un changement, économique et social, au travers de l’écologie. Au cours de six sessions, les dirigeants sélectionnés ont été entourés des meilleurs experts scientifiques et pédagogiques pour repenser leur entreprise et activités. L’horizon : réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 avec un impératif de protection de la biodiversité et de régénération du vivant.
Le Temps des patrons suit le parcours, pas toujours facile, de ces dirigeants qui tentent, contre vents et marées, de changer les choses au sein de leurs entreprises, en adoptant de nouvelles méthodes de travail en vue de parer aux urgences climatiques. L’objectif étant d’apprendre, de comprendre et de s’adapter avec de nouvelles normes écologiques. Une nouvelle façon de penser, une nouvelle façon de travailler. Entre remise en question de leurs activités et doutes sur l’avenir du monde qu’ils vont laisser à leurs enfants, c’est un combat quotidien que ces patrons mènent à bras-le-corps pour tenter de changer les choses.

52 min – Réalisation Ilan Klipper – Production Artisans du Film – Avec la participation de France 3 Paris Île-de-France

À venir

Mercredi 23 août

 Abou le King »
« Abou le King »
© Squawk Production

Abou le King
Abou veut être créateur. Pas petit, grand créateur. L’achat de sa première machine à coudre lui ouvre des perspectives. Elle ne se pédale pas comme au bled. Abou n’a jamais été à l’école, sa famille n’en avait pas les moyens. Un jour, son père l’a donné à un monsieur, et ce monsieur l’a mis sur la route périlleuse de l’exil. Après un an et demi, Abou est arrivé au Havre. Il est dans le plus grand lycée de la ville en CAP blanchisserie. Sur Instagram, il est Abou le King.  

52 min – Réalisation Ariane Doublet – Production Squawk Production – Avec la participation de France 3 Normandie 

« Anaïs s'en va aimer »
« Anaïs s'en va aimer »
© Squawk Production

Anaïs s’en va aimer
Presque dix ans après Anaïs s’en va-t’en guerre, Marion Gervais renoue avec l’agricultrice bretonne. Cette fois, Anaïs n’est plus seule car elle est amoureuse. Elle a rencontré Seydou au Sénégal. Ils se sont épousés, là-bas. La dure loi des frontières compliquant tout, ils vont devoir relever les manches et se battre pour que leur amour triomphe malgré l’administration française et les titres de séjour. Mais il faut aussi faire l’apprentissage de la vie à deux et apprivoiser le mal du pays. Tout en continuant de travailler sans relâche dans les champs.  

52 min – Réalisation Marion Gervais – Production Squawk Production – Avec la participation de France 3 Bretagne 

Mercredi 30 août

« Remember My Name »
« Remember My Name »
© Boogaloo Films, Les Films d’Ici et Implícate S.coop.mad

Remember My Name
Après avoir franchi illégalement, depuis le Maroc, la frontière espagnole à Melilla, Ihsen entre dans le centre d’accueil pour mineures non accompagnées où vivent également Asia et Mounia. Hamza, lui, a 18 ans et doit quitter le centre pour garçons. Arrivés seuls à Melilla, ces adolescent·e·s ont trouvé une nouvelle famille : le groupe de danse NANA. Après des mois de travail acharné, la troupe est sélectionnée pour participer au concours Incroyables Talents à Madrid. Mais, de retour à Melilla, loin des projecteurs, le rêve télévisuel s’évanouit d’un seul coup. La vie doit continuer comme avant 

80 min – Réalisation Elena Molina – Production Boogaloo Films, Les Films d’Ici et Implícate S.coop.mad. – Avec la participation de France 3 Corse

Mercredi 6 septembre

« Maman chanteuse »
« Maman chanteuse »
© Ego Productions & Marty Productions

Maman chanteuse
Ce film documentaire raconte l’histoire émouvante d’Olivier Wlodarczyk qui réalise le rêve de sa mère, Marie-Lore, âgée de 75 ans : chanter une dernière fois au Théâtre de Béthune, et faire dans sa ville natale ses adieux à la scène. Chanteuse talentueuse, plusieurs fois primée dans les années 1960 et 1980, Marie-Lore était devenue une figure du patrimoine du nord de la France. Elle avait définitivement arrêté de chanter il y a dix ans. Grâce à son fils, le réalisateur du film, elle fait son grand retour sur scène. 

52 min – Réalisation Olivier Wlodarczyk – Production Ego Productions et Marty Productions – Avec la participation de France 3 Hauts-de-France

« Le bateau de mon père »
« Le Bateau de mon père »
© La Clairière Ouest

Le Bateau de mon père
À Dunkerque, les marins-pêcheurs mettent la clef sous la porte les uns après les autres. Dans ce contexte difficile, Patrick, l’un des derniers propriétaires de bateaux de la région, décide de mettre fin à ses jours en septembre 2019. Son fils Florent se retrouve alors propulsé à la tête de l’entreprise familiale à l’âge de 30 ans. Démuni et au bord du dépôt de bilan, il est finalement épaulé par sa tante Marjorie, une directrice financière expérimentée, qui décide de quitter sa carrière et son logement parisien pour venir à son secours. Le film raconte le cheminement de ces deux personnages que tout oppose et qui vont devoir collaborer pour sauver leur activité de pêche artisanale, une tradition familiale depuis dix générations. Pour cela, il leur faudra bousculer les codes et les mentalités de la profession. 

52 min – Réalisation Cyril Bérard – Production La Clairière Ouest – Avec la participation de France 3 Hauts-de-France

 


À voir et à revoir sur france.tv à partir du 1er juillet  

« La mort du loup »
« La Mort du loup »
© AC Films, Point du Jour, Les Films du Balibari et Orinokia Filmproduktion

La Mort du loup
Printemps 2018. Jacqueline Jencquel, 74 ans, mène une vie confortable dans un grand appartement parisien à Saint-Germain. En dehors des quelques douleurs de son âge, cette mère et grand-mère est en bonne santé. Mais voilà, Jacqueline a décidé de mourir. La militante pour le suicide assisté crée le buzz dans les médias en annonçant qu’elle mettra un terme à sa vie en janvier 2020. Dans cet intervalle de temps qui se réduit inexorablement, elle fait face à la caméra de l’un de ses trois fils. Jacqueline se raconte frontalement et fait exploser les tabous autour de la mort, de l’amour, du désir, de la maternité. Elle repousse « la date » pour vivre un dernier printemps, un dernier été. Mais quand la naissance d’un petit-fils s’annonce, l’apparente solidité de Jacqueline vacille et elle repousse encore sa mort. Le temps s’étire dans ce sursis durant lequel le fils capte, comme un supplément d’âme, les moments que Jacqueline offre aux siens, à elle-même, à son combat.

89 min – Réalisation Tuki Jencquel – Production AC Films, Point du Jour, Les Films du Balibari et Orinokia Filmproduktion – Avec la participation de France 3 Paris Île-de-France

 

« Anaïs s'en va aimer »
« Anaïs s'en va aimer »
© Squawk Production

Anaïs s’en va aimer
Presque dix ans après Anaïs s’en va-t’en guerre, Marion Gervais renoue avec l’agricultrice bretonne. Cette fois, Anaïs n’est plus seule car elle est amoureuse. Elle a rencontré Seydou au Sénégal. Ils se sont épousés, là-bas. La dure loi des frontières compliquant tout, ils vont devoir relever les manches et se battre pour que leur amour triomphe malgré l’administration française et les titres de séjour. Mais il faut aussi faire l’apprentissage de la vie à deux et apprivoiser le mal du pays. Tout en continuant de travailler sans relâche dans les champs.  

52 min – Réalisation Marion Gervais – Production Squawk Production – Avec la participation de France 3 Bretagne 

« La terre de Christian »
« La Terre de Christian »
© Point du Jour et Les Films du Balibari

La Terre de Christian
Christian, paysan, incarne l’héritage d’une ferme familiale à Blye, dans le Jura, isolée sur une terre nimbée de brumes. Le côté obsolète de sa pratique et son obstination à ne pas rentrer dans les critères d’une agriculture productiviste pourraient lui permettre paradoxalement d’accéder au statut de héros contemporain. Mais Christian est empêché avec cette terre qui glisse sans arrêt sous ses pieds, il doit lutter seul contre tout : l’usure et la trahison du matériel, l’imprévisibilité des bêtes. Depuis la mort de son père, Georges, Christian est seul pour s’occuper de 70 bêtes et 68 hectares de terre, sous le regard inquiet de sa mère, Colette. Il court après le temps et rien ne va plus. La ferme est placée sous la surveillance du service de la protection animale et environnementale de la préfecture du Jura, qui constate les anomalies, jusqu’à ce que l’exploitation soit menacée de suspension. Deux frères, Jordan et Dylan, qui souhaitent s’installer comme jeunes agriculteurs, aident Christian à remettre la ferme d’aplomb. Mais ce soutien ponctuel ne saurait suffire… En observateur complice, le réalisateur raconte de manière minimaliste les événements et filme Christian en train de se débattre sur sa terre, documentant ce qui semble le dernier chapitre d’une ferme familiale du Jura.

52 min – Auteur-réalisateur Jean-Louis Vuillermoz – Production Point du Jour et Les Films du Balibari – Avec la participation de France 3 Bourgogne-Franche-Comté

 

« Je vais tuer Hitker »
« Je vais tuer Hitler »
© Squawk Production

Je vais tuer Hitler
« Un jour, à Savigny-sur-Orge, un garçon de 18 ans est parti de sa maison en pleine guerre, en disant : “ Je pars, je vais tuer Hitler.” Il s’appelait Joseph, il était juif, c’était mon grand-oncle. Il a disparu dans la nuit de l’Occupation et son existence est devenue un secret de famille. Il a disparu de l’histoire, la petite comme la grande : il ne se trouve sur aucune liste de déportation, et la seule archive où il apparaisse est une photo de famille où il était enfant. Il a disparu comme une pierre au fond de l’eau, au lieu de partir en fumée dans le ciel de Pologne. Qu’est-il devenu ? Et pourquoi plus personne n’a mentionné son nom ? »

51 min – Réalisation Pauline Horovitz – Production Squawk Production – Avec la participation de France 3 Nouvelle-Aquitaine 

« Ultras »
« Ultras »
© La Générale de Production

Ultras
« On a vécu comme ça, pendant plusieurs années, shootés au club. Être ultra, c’est pas que le foot en fait, c’est surtout une culture. Ce que les gens savent pas, c’est qu’on n’est pas juste des supporters, pas des hooligans. Regarder le match, c’est pas l’enjeu. On est comme les piliers de l’institution d’une certaine manière, on tient les murs. On est là pour faire vivre les tribunes, pour se casser la voix, se faire bousculer. On est entre nous, et c’est ça qui nous plaît. Entre frères quelque part, à la vie, à la mort, défendre le club, la ville, en toute circonstance. » Ultras est une plongée dans le monde des tribunes, il est construit à partir d’entretiens avec des ultras pour qui l’engagement revêt une dimension sociale et politique.

46 min – Auteur-réalisateur Maxence Voiseux – Production La Générale de Production – Avec la participation de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes 

« Suzanne, jour après jour »
« Suzanne jour après jour »
© Les Films de la Pluie et Ana Films

Suzanne jour après jour
« On verra bien ! » Suzanne prend la vie comme elle vient, avec calme et sérénité. Elle vit seule dans la ferme qui l’a vue naître en 1930, en lisière d’une forêt des Hautes-Vosges. La maison n’est raccordée ni à l’eau ni à l’électricité. Au gré des saisons, Suzanne cultive son potager, prépare ses conserves, lit la presse, marche dans la montagne, accueille les visiteurs de passage. Elle savoure en riant tous les petits plaisirs de la vie, s’amusant d’incarner cette sobriété heureuse à laquelle aspirent ses contemporains.

88 min – Réalisation Stéphane Manchematin et Serge Steyer – Production Les Films de la Pluie et Ana Films – Avec la participation de France 3 Grand Est

 

« Le château de mon père »
« Le Château de mon père »
© Zadig Productions

Le Château de mon père
« Après avoir passé cinquante ans en France, et à plus de 83 ans, mon père pense retourner vivre dans la maison de son enfance à Poznan, en Pologne. Cet immeuble dans lequel il a grandi, moi j’en entends parler depuis que je suis petit sans vraiment le connaître. Ce que je sais, c’est que malgré ses origines juives et malgré le communisme, sa famille a pu le conserver. Mais voilà, le temps passe et le projet de quitter Paris semble s’estomper. Il y a quelques mois, mon père m’a dit qu’il voudrait que je « m’implique » un peu plus dans cette maison. Mais qu’entend-il par là ? Et après tout, qu’est-ce qui l’attire autant dans cette maison, à Poznan ? Nous partons ensemble en Pologne pour un voyage dans le passé, le présent et le futur. »

52 min – Réalisation Filip Flatau – Production Zadig Productions – Avec la participation de France 3 National et France 3 Nouvelle-Aquitaine

« Il était une fois dans l'est »
« Il était une fois dans l'Est »
© Les Films du Bilboquet

Il était une fois dans l’Est
Chaque jour des dizaines de milliers d’ouvriers, de cadres et de petites mains affluent de la France vers le Luxembourg pour travailler. Chaque matin, ils laissent derrière eux un territoire sinistré par la fermeture des mines et la fin de la sidérurgie, attirés par les salaires du prospère secteur tertiaire luxembourgeois. Du Kirchberg à Thionville, des cités ouvrières d’Aumetz aux nouveaux lotissements de Tressange, ce film accompagne les travailleurs frontaliers dans leur vie pendulaire. Dans ce laboratoire de l’Europe et du monde, cœur battant du capitalisme, les maux de la crise économique et sociale, les violences managériales et les mots des fragiles se dévoilent. Un film post-travail, post-industriel, post-social…

52 min – Auteurs-réalisateurs Samuel Bollendorff et Mehdi Ahoudig – Production Les Films du Bilboquet – Avec la participation de France Télévisions, LCP-Assemblée nationale, France 3 Grand Est, et d’Esch2022 Capitale européenne de la culture

Publié le 14 août 2023
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