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Un ouvrage marquant est à remporter !

Tuer au nom de Dieu : enquête sur le massacre de la Saint-Barthélemy

© Rebecca VAUGHAN COSQUERIC - Nilaya Productions

On remonte le temps jusqu’en 1582 pour enquêter sur le massacre de la Saint-Barthélemy. Tuer au nom de Dieu, c’est une fiction-documentaire inédite, entre enquête historique et reconstitution animée, portée par un dispositif narratif unique. Un regard bouleversant sur les racines de la haine et du fanatisme.

📖 Des exemplaires du livre « Tous ceux qui tombent » de Jérémie Foa sont à remporter, pour prolonger cette plongée dans l’histoire avec force et lucidité...

 


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À partir du vendredi 22 août sur france.tv et mardi 26 août à 21.10 sur France 2

Note d'intention d'Hugues Nancy, réalisateur et coauteur


« Paris, 1582. Jean Picquier enquête sur le massacre de la Saint-Barthélemy qui s’est déroulé dix années plus tôt, en août 1572, et auquel il a miraculeusement échappé. Accompagné d’une caméra, il réalise un documentaire pour dévoiler ce qui est arrivé à sa famille comme à des milliers de protestants assassinés dans tout le royaume de France.

• Un dispositif innovant.

Pour raconter ce moment clé de notre Histoire et plonger le téléspectateur dans une période ancienne, nous avons ainsi imaginé, avec mes productrices Patricia Boutinard Rouelle et Marianne Jestaz, un dispositif de fiction plaçant une caméra documentaire dans le passé. Avec ma coscénariste Adila Bennedjaï-Zou, nous avions inauguré ce concept dans la série Révolution !, en 2021, qui avait marqué les spectateurs par son originalité et son efficacité narrative. Cette fois, nous poussons le curseur plus loin en incarnant à l’image le réalisateur de notre film qui se lance à la poursuite des assassins de la Saint-Barthélemy.

Comme dans un documentaire classique, Jean, notre narrateur, enquête sur le terrain dans le Paris du XVIe siècle. Aidé par un mémorialiste de l’époque, il interroge les survivants et les responsables politiques, jusqu’à se confronter aux tueurs. Tous les personnages du film ont réellement existé. Le scénario est inspiré de faits réels, nourri par les mémoires et les archives de l’époque.

• Un nouveau regard sur le déroulement du massacre.

Grâce à notre collaboration avec l’historien Jérémie Foa, auteur de Tous ceux qui tombent (Éditions La Découverte), nous offrons une nouvelle grille de lecture des événements. En plongeant dans les archives, Jérémie Foa a identifié et retracé la vie de plusieurs acteurs anonymes du massacre, victimes comme tueurs. Il a démontré que loin d’un délire collectif et d’une violence spontanée du peuple, le massacre avait été préparé par des années de persécutions et exécuté par des groupes très organisés.

• Reconstituer l’archive manquante grâce au dessin et à l’animation.

Parce que nous traitions du fanatisme religieux, il était impossible d’occulter son corollaire : la violence meurtrière. Il nous fallait donc reconstituer les archives du massacre de la Saint-Barthélemy. Et puisque notre documentaire se déroulait au XVIe siècle, nous avons pris le parti de nous appuyer sur la seule technique utilisée à l’époque pour évoquer l’actualité : le dessin. Les premiers “reporters d’images” de l’Histoire sont les dessinateurs et les imprimeurs qui gravaient leurs dessins. Jean, notre réalisateur, tel un journaliste avant l’heure, dessine donc lui-même ses souvenirs cauchemardesques du massacre mais aussi ceux des témoins qu’il rencontre.

Avec le dessinateur et animateur Serge Elissalde (Studio 3.0), nous avons donc recréé des archives animées de ce déferlement de violence en privilégiant la plume, l’encre de Chine et le lavis, autant de techniques inspirées des gravures et dessins de l’époque. Et travaillant une animation “à la main” comme il n’en existe presque plus aujourd’hui, nous avons privilégié l’authenticité du geste.

Le dessin et l’animation deviennent ainsi un outil de mémoire et d’enquête pour notre personnage principal tout en témoignant des mécanismes sanglants de cette haine religieuse transformée en volonté d’annihilation de cet autre qui pourtant nous ressemble tant.

Résonances.

Cette histoire qui paraît si lointaine résonne pourtant aujourd’hui. Haine religieuse, intégrisme, persécution des minorités… Ce sont ces mécanismes du fanatisme conduisant à un massacre de “proximité” que nous explorons. Cet engrenage mortel qui voit des croyants zélés déshumaniser leurs victimes avant de les tuer, au nom d’un Dieu, dont ils s’imaginent le bras armé.

Parce qu’il est venu conclure une décennie de violences et de guerres de religion, le “massacre de la Saint-Barthélemy” est comme la matrice originelle de processus d’extermination ultérieurs jusqu’à la période contemporaine. »

TUER AU NOM DE DIEU


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