Comment France Télévisions peut-il mieux parler aux jeunes ? C’est la question posée cette année par le Conseil consultatif des programmes (CCP) autour du thème : « France Télévisions et la Génération Z – Écrans croisés ». Trente jeunes âgés de 16 à 25 ans, venus de tous les territoires et milieux sociaux, ont ouvert le débat le 18 décembre 2024, lors d’une première rencontre pleine d’énergie, de sincérité… et de contradictions fécondes. Au cours de plusieurs sessions, abordant chacune un thème spécifique (information, réel, fiction), ils ont pu rencontrer les équipes de France Télévisions et partager avec elles des points de vue et des enseignements. Nous avons choisi d’éclairer les parcours de quatre d’entre eux pour comprendre les enjeux qui se cachent derrière cette consultation riche.
Tous ont un point commun : ils regardent des contenus, mais pas forcément via un « meuble télé ». Loin des clichés, ils s’expriment sur leurs pratiques, leurs attentes et leur besoin de se sentir représentés dans les récits proposés. Comme le souligne Emma : « On a peut-être délaissé la télé parce qu’on s’y reconnaissait moins. »
Pour Tiphaine de Raguenel, directrice de la stratégie des publics, « il s’agit de créer un vrai dialogue », d’égal à égal, avec une audience souvent perçue comme insaisissable. Paul Joalland (France TV Slash) et François Hitter (direction de la fiction) insistent sur l’intérêt de confronter leur vision à celle de cette génération, aussi critique que curieuse.
On peut parler avec des gens avec qui on n’a pas forcément l’habitude de dialoguer et ça peut nous mettre face à des choses qu’on ne fait pas forcément très bien.
Paul Joalland, France TV Slash
Tous ces échanges en général ont un truc passionnant parce qu’ils te permettent de réaffirmer pourquoi tu fais ce boulot.
François Hitter, direction de la fiction
Au fil des séances, ce CCP 2025 a pour ambition de nourrir une réflexion stratégique et éditoriale, débouchant sur un rapport remis à la direction du groupe et aux commissions chargées des affaires culturelles et des finances du Parlement.
L’objectif : bâtir une offre audiovisuelle publique plus juste, plus vivante et plus proche des jeunes.
On se rend compte qu’on a toujours quelque chose d’intéressant à dire et que, quelles que soient nos pratiques, ça a forcément un lien avec ce qui se passe, et ça les intéresse forcément.
Sacha, membre du Conseil consultatif des programmes