Jean Dujardin en Zorro

C’est le grand retour de Jean Dujardin sur France Télévisions, plus de vingt ans après y avoir été révélé par Un gars, une fille. Le 20 mars dernier, Paramount+ et France Télévisions, en partenariat avec France TV Distribution, ont annoncé une collaboration pas comme les autres pour une série pas comme les autres : Jean Dujardin en Zorro !
Le pitch ? Vingt ans après avoir abandonné son masque, Don Diego de la Vega, devenu maire de Los Angeles, se voit contraint d’enfiler à nouveau le costume de Zorro pour empêcher un promoteur immobilier sans scrupule de ruiner la ville et ses habitants. Mais, très vite, son épouse tombe amoureuse du vengeur masqué… Au milieu du chaos, Don Diego pourra-t-il tout à la fois sauver sa ville, son mariage et sa santé mentale ?
Casting haut de gamme (aux côtés de Jean Dujardin : Audrey Dana, Salvatore Ficarra, André Dussollier, Éric Elmosnino, Grégory Gadebois), direction ciselée confiée au duo de showrunners Benjamin Charbit (Sous contrôle, Gagarine, Notre Dame, Les Sauvages, En liberté) - Noé Debré (Parlement, Stillwater, Dheepan, Le Dernier des juifs) et décors larger than life (les premières images du tournage qui ont filtré sur les réseaux sociaux dévoilent les somptueux alentours d’Almería en Espagne) : tous les ingrédients sont réunis pour faire de ces huit épisodes de quarante minutes une grande fresque où se mêlent aventure, suspense, comédie et action. Du grand cinéma familial, comme on aime !

Super-héros aux 55 adaptations

« Un cavalier qui surgit hors de la nuit, court vers l’aventure au galop… » : vous avez la réf ? Nul doute que Jean Dujardin l’a aussi, qui déclarait, en 2010, au journal 20 Minutes : « Zorro, je crois que c’est ma dernière envie de gosse. » Des générations et des générations d’enfants ont été bercé par le générique de ce célèbre feuilleton. Produite par Disney à la fin des années 1950, puis diffusée à peu près sans interruption sur toutes les télévisions du monde (comme par exemple sur France 3 et France 4 jusqu’en 2020), la série avec l’acteur italo-américain Guy Williams (et son imparable moustache fine) a hissé le héros-justicier au rang de légende. Rien d’étonnant, après tout : avec son masque noir sur les yeux, son chapeau cordobés sur la tête, sa cape flottant au vent et ses convictions égalitaires chevillées au corps, le personnage imaginé au début du XX^e siècle par l’écrivain Johnston McCulley a tout du super-héros avant l’heure, une sorte d’aïeul hidalgo de Bruce Wayne/Batman, dont la double existence est un moyen de lutter contre la corruption et l’avidité des puissants. À peine le feuilleton paru en 1920 dans une gazette illustrée, le cinéma s’en empare : c’est d’abord la star de l’époque Douglas Fairbanks qui enfile le fameux loup noir (un « loup » pour un héros dont le nom signifie « renard »), donnant ses lettres de noblesse à ce que l’on nomme alors le film de cape et d’épée. Depuis, ils ne sont pas moins de cinquante-cinq à avoir également signé leur nom d’un « Z qui veut dire Zorro ». Au tour désormais de Jean Dujardin de courir vers l’aventure au galop, sur les traces notamment d’Alain Delon (dans une coproduction franco-italienne réalisée par Duccio Tessari en 1975) et d’Antonio Banderas (Le Masque de Zorro puis La Légende de Zorro, réalisés par Martin Campbell en 1998 et 2005), mais aussi d’Alain Chabat (dans un sketch des Nuls en 1987) et… de lui-même ! Dans un épisode clin d’œil de la deuxième saison de Platane réalisée par Éric Judor en 2013, l’acteur oscarisé jouait en effet son propre rôle sur le tournage d’un film de Zorro.